Si le rôle du trésor public est essentiellement basé sur le recouvrement des recettes au profit du budget de l’État et des collectivités territoriales, en République centrafricaine, certains départements ministériels contestent vigoureusement ce rôle, du moins en pratique, qui ne leur profite pas. Pourquoi y’a-t-il un tel dysfonctionnement ?
Depuis la mise en place d’une panoplie des mesures imposées par le fonds monétaire international (FMI) pour accroître les recettes de l’État il y’a quelques années, plusieurs départements ministériels ne cessent de se plaindre du trésor public qui ne semble pas être prêt pour soutenir les différents projets qui’ils présentent.
Avec la bancarisation des recettes de l’État, les choses deviennent plus compliquées pour certains départements, malgré le côté positif de ce dispositif pour le budget prévisionnel du gouvernement.
Récemment à Bangui, certains ministères, comme celui du commerce, tentent par tous les moyens de se soustraire de cette Institution de l’État afin de gérer à seul ses propres recettes et faire face rapidement à certaines dépenses de fonctionnement nécessaires selon leur propre terme utilisé.
S’agit-il vraiment d’une autorisation express du Premier ministre Sarandji ?
Difficile de le savoir pour le moment, mais au ministère du Commerce par exemple, on se défend vigoureusement d’avoir lâché le trésor public qui ne pense qu’à ses propres intérêts.
Dorénavant dans ce ministère, certains paiements se font en espèce ou par chèque libellé au nom de certains particuliers. Pas question de verser quelques choses sur le compte du trésor public comme avant.
D’ailleurs, dpuis quelques mois pour s’acquitter des frais d’une demande d’importation commerciale (DIC), il faut payer en espèce et non par chèque libellé au nom du trésor public. C’est une pratique réglementée par une note de service dans ce ministère.
Malheureusement, on y voit de plus en plus cette méthode mafieuse pratiquée dans d’autres ministères à Bangui.
Au trésor public, on a tenté en vain de recueillir leur version des choses sur cette affaire.
En attendant que la lumière soit faite sur ce dossier, la méfiance continue de planer entre le trésor public et certains départements ministériels dans le pays.
Affaire à suivre.