BANGUI — Le rideau est tombé le mercredi dernier sur le forum inclusif sur la stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent. Une activité du ministère de la sécurité public soutenue par le PNUD-RCA et le gouvernement japonais.
Après la crise aigüe qu’a connue la République Centrafricaine, le pays est devenu fragile et représente un terrain particulièrement fertile à la prolifération d’une multiplicité de radicalisme et sert de nid pour des groupes extrémistes violents de différentes idéologies. C’est pour barrer la route à cela que le système onusien pour la prévention, l’enracinement de la radicalisation et de l’extrémisme violent, a organisé un forum inclusif sur l’élaboration de la stratégie du plan national pour la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans ce pays.
Une stratégie qui s’articule autour de neuf piliers est proposée avant son enrichissement et son adoption par les autorités compétentes. «Le système d’alerte précoce, la résilience communautaire, justice et dimension légale, Etat de droit, l’environnement, communication, administration du territoire, gouvernance, sécurité, éducation, coordination interinstitutionnel», sont là les piliers retenus par les participants de ce forum, présenté par Thierry Vackat, président de la commission défense à l’Assemblée nationale.
«La prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent est un processus complexe qui mérite que l’on y accorde une attention particulière», souhaite Thierry Vackat.
Pour Bienvenu Zokoue, Directeur de l’Office Central de Répression du Banditisme, ce forum est organisé après une étude du PNUD. «Le résultat montre la RCA comme un pays à risque qui peut toutefois basculer dans la radicalisation et l’extrémisme violent. Et donc, il faut mettre en place une stratégie pour éviter le pire », a-t-il rapporté.
La crise multiforme que la Centrafrique connait mobilise plus d’acteurs, d’énergie et de stratégies pour sa résolution.