BANGUI — Une femme de 32 ans et mère de quatre(4) enfants a été victime d’agression physique perpétrée sur elle par un élément d’auto-défense de Km5 à Bangui. L’acte s’est produit ce 18 février au quartier Issongo dans le 3ème arrondissement.
C’est un malentendu survenu entre la victime et cet élément d’autodéfense réputé pour ses instincts violents dans la localité. Quelques jours après le drame, l’on peut constater des traces de sévices sur le corps de la victime et qui témoignent de la nature des violences qu’elle a endurées. User de la force contre une femme sous ce rapport inégal de force ne grandit pas l’homme.
La victime nommée Marceline Dyawa a expliqué les faits en ces termes, «J’ai effectué un voyage à Boali pour acheter du bois de chauffe que j’avais l’habitude de vendre. Arrivée à Bangui et devant notre concession pour le déchargement, j’ai vu Ali Koudé, l’un des éléments du groupe auto-défense du Km5, qui est arrivé. Il a demandé aux gens qui déchargeaient le bois de chauffe d’arrêter le déchargement et que si la propriétaire ne lui verse pas 25.000 CFA comme frais de déchargement, il allait crever les pneus du véhicule. Automatiquement je suis sortie et ai demandé aux gens pourquoi ils ordonnent l’arrêt du déchargement. Tout le monde était saisi de peur et l’un d’eux m’a expliqué la situation. Sur le champ je me suis dirigé vers leur base pour expliquer l’affaire aux compagnons d’arme de l’élément en question. Ces derniers m’ont répondu que leur camarade avait tort car le déchargement du bois de chauffe n’est pas payable » a-t-elle expliqué.
Elle a par la même occasion souligné les violences perpétré par Ali Koudé sur elle, «Lorsque j’étais en train d’expliquer le problème à ses compagnons et quand j’ai eu à peine fini, il est arrivé sur une moto et il m’a automatiquement giflée, et a commencé à me frapper devant les autres. Je suis retournée à la maison présenter les blessures aux voisins puis je suis entrée dans mon salon. Quelques minutes plus tard j’ai entendu les gens crier en mon nom me demandant de fuir. Je suis sortie en courant. Arrivé dans la concession et ne m’ayant pas trouvée, il a pris mon téléphone et l’a écrasé et a récupéré les cartes SIM. Après son forfait, lorsqu’il passait sur le canal, il a croisé AC Dida qui lui reprochait son acte et devant lui, il a sorti les deux cartes SIM qu’il a mâché. Et il a dit qu’il va en finir avec moi », conclut-elle.
Plusieurs femmes du 3e arrondissement disent ne plus en pouvoir des agissements des éléments des groupes armés et plaident pour leur sécurité. Le RJDH a tenté des joindre sans succès l’élément mis en cause et son groupe d’autodéfense.