BANGUI…A l’initiative de la Direction de la division de la science exacte et naturelle à la Commission nationale pour L’UNESCO, les Experts du Ministère des Eaux et Forêts et ceux de l’Environnement évaluent le Plan d’action 2015-2025 pour la protection de la biosphère en Centrafrique.
La République Centrafricaine a souscrit une coopération avec l’UNESCO voilà aujourd’hui quarante-ans. L’UNESCO vient de doter la RCA d’une nouvelle stratégie couvrant la période 2015-2025, lequel plan s’inspire du plan d’action dit de «LIMA» qui s’étend sur la période 2016-2025. Le plan de l’UNESCO vient compléter d’autres efforts du gouvernement pour la protection de la biodiversité du pays.
Docteur Béni Béina, Directeur de la division de la science exacte et naturelle à la commission nationale Centrafricaine pour L’UNESCO, fait la genèse de la Coopération Centrafrique-UNESCO «l’UNESCO entend appuyer abondamment les pays pour pouvoir conserver leur biodiversité. Il fallait prendre du recul et s’interroger sur ce que nous avons pu faire pendant les 40 années de collaboration afin d’en tirer des leçons et de pouvoir répertorier les bonnes pratiques ainsi que les mauvaises pour pouvoir en tenir compte lors de la mise en œuvre de la prochaine stratégie de l’UNESCO» a-t-il précisé.
Béni Béina revient sur le constat fait sur le terrain par les experts. «Le constat est malheureusement peu élogieux puisque le programme ne semble pas encore démarrer à te simplement parce que nos deux réserves de biosphère étant d’abord une réserve de Faune et un Parc national avant de se voir affecter le label de biosphère. Les services techniques en charge de la conservation des aires protégées n’ont pas fait l’effort de discriminer ce que c’est qu’une réserve de Biosphère des autres aires protégées et se sont contentés d’appliquer aux réserves de biosphère les mêmes règles de gestion que pour les réserves de Faune et parcs de manière que l’interaction homme/nature au profit des communautés locales et de la communauté internationale à travers la recherche et la documentation que l’UNESCO attend derrière la mise en œuvre du concept l’homme et la biosphère n’a pas fonctionné du tout», a regretté Docteur Béni Béina.
Selon l’UNESCO, l’homme et la biosphère sont un autre concept par rapport à la protection de la Faune.
Dans un pays de 623.000 Km2, la forêt centrafricaine fait partie des forêts du Bassin du Congo, le deuxième du plus grand massif forestier tropical de la planète, avec 37%
de la superficie forestière africaine totale, selon les estimations du Fonds Mondial pour l’Alimentation et I ’Agriculture (FAO) dans un rapport publié en 2011.