Une rencontre bipartite Cameroun-Centrafrique est attendue à Bangui du lundi 26 au mardi 27 février prochains. Il s’agit d’une rencontre initiée par le Conseil centrafricain des transporteurs (CCAT) que dirige M. Bertrand Ngougnon, en vue de trouver une solution aux nombreux problèmes qui enterrent progressivement les transporteurs centrafricains au profit des transporteurs camerounais. En prélude à cette rencontre internationale, le Directeur général du CCAT et le Directeur général du Bureau d’affrètement routier centrafricain (BARC), M. Floris Endjito ont animé un point de presse, vendredi 23 février dernier à l’Hôtel du Centre à Bangui.
Mettre fin aux souffrances inacceptables des transporteurs centrafricains, et ce, au profit de l’économie centrafricaine, tel est l’enjeu central des assises internationales des transporteurs, du 26 au 27 février prochain à Bangui. « Face à un certain nombre de problèmes que nous rencontrons au niveau du Port autonome de Douala, il y avait des mesures qui ont été prises pour juguler ces problèmes. Seulement, jusqu’aujourd’hui, la mise en application de ces mesures pose problème. Cette problématique sera au cœur de la rencontre qui va se tenir ici à Bangui », c’est en ces termes que Bertrand Ngougnon, DG du CCAT a précisé l’enjeu de ladite rencontre.
Le DG de CCAT s’est fait complété par son collègue DG du BARC, M. Floris Endjito qui a ajouté que « l’enjeu de cette rencontre dépasse largement le BARC et le Conseil centrafricain des chargeurs. Il sera question de l’économie centrafricaine en général, de son dynamisme, voire de sa renaissance. Il suffit de regarder dans les statistiques, dans le circuit maritime ou par voie aérienne, c’est pratiquement 80% du transport qui se fait par la route, et en particulier, sur le corridor Bangui-Douala ».
Faut-il souligner que les transporteurs centrafricains traversent d’énormes difficultés partant de leurs activités sur le corridor Bangui-Douala. « Nous avons de sérieux problèmes d’abord au port de Douala », précise M. Bertrand Ngougnon qui a expliqué que « normalement, depuis le Port de Douala jusqu’à Bangui, il ne devrait y avoir que deux check-points ; alors que dans les faits, nous en enregistrons plus de cinquante (50). Du coup, ces postes de contrôle supplémentaires engendrent des coûts et cet état des choses répercute sur les coûts de vente au niveau de la RCA, surtout lorsqu’il s’agit des produits à l’exportation. Tout cela va réduire la marge de l’exportateur et jouer sur le pouvoir d’achat du consommateur ».
Au Port autonome de Douala, il suffit de dépasser 11 jours de retard pour payer 800 F. Cfa, voire 2500 F.Cfa aujourd’hui. « C’est excessif ! » s’est indigné le DG du CCAT. En plus, faut-il noter que pour les marchandises à destination de la RCA, 65% des frets sont à porter par le transporteur centrafricain et 35% pour la partie camerounaise. Or, il y a aujourd’hui vraisemblablement une inversion, car le Cameroun achemine pratiquement 90% de marchandises.
C’est fort de ces enjeux cruciaux que sous l’impulsion du Ministre centrafricain des Transports e de l’aviation civile, M. Théodore Jousso, le CCAT a tenu inviter les partenaires du Cameroun à Bangui, pour qu’ensemble, ces opérateurs puissent discuter du problème et chercher d’en trouver une solution durable.
Rappelons que la mission du CCAT consiste à faciliter le transport des marchandises entre la RCA et les pays frontaliers ; réguler le taux de frais aérien, maritime et fluvial ; créer des entrepôts sous douane et l’aménagement des espaces portuaires.
Sur la liste de présence de ces assises, les entités camerounaises conviées sont entre autres, le Président et le Secrétaire général du Port-synthèse, les Responsables du Port autonome de Douala ; du Port autonome de Kribi ; de la Direction générale des douanes centrafricaines, du Conseil national des chargeurs du Cameroun ; de la Communauté urbaine de Douala ; du Guichet unique des opérations du commerce extérieur ; du Carmail, Société d’exploitation de part à bois du Cameroun ; de Douala international terminal ; du Bureau de gestion du fret terrestre ; du Groupement professionnel des acconiers ; du Syndicats des commissaires agréés en douanes et des transitaires du Cameroun ; de l’Union des consignataires et armateurs du Cameroun ; de l’Association africaine de développement portuaire et ; du Syndicat national des auxiliaires de transport et de transit.