BANGUI, les 27 févrie 2018 - Dans le cadre du «Projet Connect», l’ONG internationale Internews en Centrafrique renforce du 26 février au 02 mars, les capacités des professionnels de medias sur «le journalisme sensible au genre et aux droits de la femme», ceci pour impliquer les journalistes centrafricains à davantage promouvoir l’égalité entre l’homme et la femme dans leurs médias respectifs.
Le rôle des médias dans le traitement des informations sur le concept genre et les droits de la femme est l’objectif principal de cette formation. Elle intervient dans un contexte où le concept genre aujourd’hui dans le pays n’est pas représentatif dans les instances centrafricaines alors que la loi «de parité», promulguée le 24 novembre 2016 par le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera exige 35% des femmes dans les sphères de prise de décision en Centrafrique.
«L’implication des médias dans le cadre de la sensibilisation est indispensable aujourd’hui sur la question de l’égalité et les droits de la femme. Et nous pensons que les journalistes ont un rôle très important à jouer dans ce domaine afin de toucher la population sur l’ensemble du pays», a indiqué Annette Maelaine Malebingui, responsable de formation sur le genre à Internews.
Le projet Connect, selon Jérémie Soupou, l’un des formateurs, se veut une réponse aux infrastructures des radios, l’accès et l’amélioration des citoyens de tout genre au processus politique à Bangui et en dehors du pays, le but du projet Connect, c’est donc bien de connecter les citoyens centrafricains et nous avons mis également un accent sur le genre parce que nous nous sommes rendus compte que la question du genre n’est pas représentative en Centrafrique et surtout dans les médias. Donc l’idée est d’améliorer la qualité de la couverture médiatique autour de la thématique «genre» dit-il.
L’article 7 de la loi n°16.004 instituant la parité en République Centrafricaine dispose que les femmes «doivent être représentées à des postes nominatifs et électifs au moins à hauteur de 35%, un quota minimum requis sur la base de leurs compétences».
L’accès des femmes aux médias en Centrafrique permet de faire l’équilibre et de promouvoir le droit des femmes à la participation dans les instances de la prise de décisions.