NEW YORK (Nations Unies) - Les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné mardi les récentes violences qui ont eu lieu à Paoua, dans le nord-ouest de la République centrafricaine (RCA), ayant entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes.
Dans une déclaration à la presse, les membres du Conseil ont rendu hommage à la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) pour l'opération de protection des civils qu' elle a menée à Paoua en janvier.
La situation sécuritaire et humanitaire en RCA continue d'être au centre des préoccupations du Conseil de sécurité. Les affrontements entre les groupes armés et les attaques contre des civils, en particulier ceux perpétrés sur une base communautaire, se poursuivent dans un contexte d' incitation à la haine et à la violence religieuse. Ces attaques n' épargnent ni les Casques bleus, ni les travailleurs humanitaires.
Malgré l'accord des parties au conflit en faveur d'une cessation immédiate des hostilités, la poursuite des affrontements cause encore de lourdes pertes civiles et d'importants déplacements de populations.
Dans leur déclaration, les membres du Conseil ont exigé de tous les groupes armés qu' ils déposent les armes et s'engagent de manière constructive dans le processus de paix immédiatement et sans condition. Ils ont réitéré le besoin urgent et impératif de demander des comptes à ceux qui sont responsables de tels abus et violations, quel que soit leur statut ou leur appartenance politique.
Les responsables de violences doivent rendre des comptes
Ce contexte sécuritaire dégradé est la principale cause de la situation humanitaire alarmante en RCA. Le Conseil a déploré toutes les attaques contre les civils et contre les hôpitaux, en violation du droit international humanitaire, ainsi que les abus et violations des droits de l'homme, y compris ceux qui impliquent la violence sexuelle et sexiste dans les conflits.
La moitié de la population centrafricaine a besoin d'une aide humanitaire. Plus de 688.000 personnes sont déplacées sur le territoire du pays et 545.000 Centrafricains se sont réfugiés dans les pays voisins.