Le lancement officiel du Projet de réinsertion socio-économique des ex-combattants a été effectif le vendredi 23 février dernier à Bangui.
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Félix Moloua, assisté du Représentant de la Banque mondiale, Abderahim Frajii, a présidé, la séance du lancement en présence du Coordonateur du Comité DDRR (Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement). Au total, cinq mille (5000) ex-combattants sont bénéficiaires de cet important projet intervenu quelques mois seulement après la fin du projet DDRR-pilote. A l’entame, le Ministre du Plan et de la Coopération Félix Moloua situe sur l’objectif visé par le projet. « Ce programme vise à soutenir la réintégration des ex-combattants démobilisés et d’améliorer l’accessibilité aux infrastructures socioéconomiques », souligne le Membre du gouvernement d’entrée de jeu. Et d’expliquer que le projet qui prendra trois mois de mise en œuvre est financé à hauteur de 30 millions de dollars américains et concernera 5.000 ex-combattants dont l’intégration leur offrira un éventail d’opportunités et de moyens de subsistance susceptibles de profiter également aux communautés d’accueil. Notons qu’en plus des efforts consentis par le gouvernement de la République Centrafricaine pour mobiliser des fonds propres, certains pays et organisations ont aussi apporté leur contribution. Le Ministre Moloua a cité la France, les Etats Unis d’Amérique, la MINUSCA, la CEMAC et des ONG. Prenant la parole à son tour, le Représentant de la Banque mondiale, Abderahim Frajii a commencé par énumérer les trois composantes du projet, à savoir (1) l’appui à la réintégration socioéconomique des 5000 ex-combattants ; (2) l’appui aux communautés d’accueil et ; (3) l’appui à l’unité d’exécution du programme DDRR (désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement). Outre le travail de synergie qui a poussé le projet à son stade actuel, M. Frajii a annoncé des ressources additionnelles provenant de la MINUSCA et des Etats Unis d’Amérique. Le Représentant de la Banque mondiale a également promis la détermination de son institution à accompagner les autorités centrafricaines dans la recherche des voies et moyens pour rétablir la paix dans le pays. Quant au Colonel Noël-Bienvenu Sélésson, Coordonnateur du comité DDRR il s’est réjoui de ce que la totalité du financement relatif à la mise en œuvre de ce projet soit déjà disponible.
Fred Krock