SIBUT — La stigmatisation des Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) prend de l’ampleur dans la ville de Sibut. Le Procureur de la République près le tribunal de Grande Instance de Sibut affirme avoir reçu plusieurs plaintes à cet effet et met en garde les auteurs de cette pratique.
La stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/SIDA prend de l’ampleur dans la localité de Sibut. Dans le marché, à la gare routière, dans les buvettes et presque dans tous les lieux publics, les personnes vivant avec le VIH SIDA sont toujours stigmatisées. Même dans les quartiers, elles font l’objet de moqueries par les voisins et de rejet par des parents. C’est dans ce contexte que le Procureur, après avoir enregistré plusieurs plaintes est monté au créneau pour dénoncer cette pratique.
Selon le Procureur, cette pratique empêche souvent les victimes d’aller prendre les Antirétroviraux car inhibées par la honte. «Parfois, ces victimes tentent de se suicider à cause de cette pratique. Je ne cesse de recevoir les dossiers concernant la stigmatisation envers les PVVIH », a confié au RJDH Vital Wantino, Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Sibut.
Face à cette pratique, les victimes de stigmatisation et certaines personnes lancent un cri d’alarme au gouvernement ainsi qu’aux ONG afin de lutter contre la stigmatisation et discrimination des PVVIH, considérées comme la violation de droits de l’homme.
La stigmatisation est sévèrement réprimée par le Code pénal. La peine varie de 10 à 20 ans. La Loi N°06.030 du 12 septembre 2006, fixant les droits et obligations des PVVIH interdit en ses articles 15 et 17 toute discrimination et stigmatisation à l’égard d’une personne séropositive