Bangui — Après un an de procédure de recrutement de 250 policiers et 250 gendarmes, les résultats définitifs sont tombés ce 27 février, fixant ainsi la rentrée de ces recrues pour le 12 mars 2018.
Le gouvernement centrafricain avec l’appui de la Minusca a lancé depuis le 9 février 2017 l’ouverture du dépôt des dossiers pour le recrutement de 250 élèves policiers et 250 élèves gendarmes, dans la dynamique de la restructuration des forces de sécurité. C’est ainsi qu’après un an, un Arrêté interministériel a fixé la rentrée au 12 mars de l’année en cours.
Selon cet Arrêté, la formation qui aura lieu à l’Ecole de police et à l’Ecole de la gendarmerie va durer 7 mois et demi s en régime internat, «la rentrée se fera à 7h précises. Les recrues se muniront de 2 cartes photos 4×4 et d’une pièce d’identité. Après un mois, les absents seront considérés comme démissionnaires», souligne l’Arrêté.
Jean Sosthène Dengbe, Directeur de Cabinet au ministère de la Sécurité publique, a relevé que les résultats de ce concours ont été très satisfaisants et transparents. Il a par ailleurs présenté les données y relatives comme suit : « Parmi les admis à la police, nous avons 24,00% de femmes contre 22,40% à la Gendarmerie. Pour dire que les femmes représentent 23,20% contre 76,80% d’hommes dans ce recrutement».
Un long processus nécessaire
C’était en janvier 2017 que les sensibilisations ont commencé pour le recrutement de ces agents de la police et de la gendarmerie. L’ouverture des dossiers s’est effectuée le 9 février 2017. 13.649 dossiers ont été enregistrés et 10.370 éligibles (8.087 de Bangui et Ombella M’Poko) dont 2.868 dossiers des femmes, ce qui représente 27.70%.
Les candidats ont composé les épreuves écrites le 20 mai, puis les épreuves sportives du 21 au 27 mai 2017. Cette étape fut couplée avec la correction des épreuves écrites. Une enquête de moralité a été faite sur les candidats retenus avant la phase de la visite médicale vers la fin de janvier 2018.
Selon les informations du RJDH, 45 candidats ont été déclarés inaptes et remplacés par d’autres qui figuraient sur la liste d’attente. Les cas de fraude seront passibles de poursuites judiciaires.
Ces résultats mettent un terme à la phase d’un long processus de ce recrutement, qui vient corriger celui des Forces Armées Centrafricaines (FACA) qui a entrainé le 2 aout 2012 des manifestations violentes dans la capitale.