Une entreprise travaillant pour l'ONU en Centrafrique, dont des chauffeurs étaient impliqués dans un trafic de munitions et de stupéfiants, a été blanchie par un tribunal de Bambari (centre), a annoncé un dirigeant de cette entreprise à l'AFP.
"Nous sommes satisfaits que le tribunal ait officiellement innocenté Ecolog de toute implication dans l'affaire", a déclaré à Bangui à l'AFP mardi Pierre Dié Chachay, vice-président marketing et communication d'Ecolog.
"Ecolog va prendre des mesures pour renforcer ses politiques internes d'éthique et de conformité", a-t-il ajouté.
Cinq personnes - deux chauffeurs, deux assistants et un passager - ont été jugées début février après la découverte de munitions de chasse et de drogue fin janvier à Ippy, dans le centre de la RCA, dans un camion affrété par Ecolog. L'entreprise, qui est un fournisseur de services dont le siège social est à Dubaï, travaille sous contrat avec l'ONU en Centrafrique.
Quatre d'entre elles ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Bambari le 14 février à des peines entre 6 mois et cinq ans de prison, à des amendes, ainsi qu'à verser un franc symbolique à Ecolog, qui s'était constitué partie civile, selon la décision du tribunal consultée par l'AFP, qui met "hors d'état de cause la société Ecolog".
La Centrafrique, où de nombreux groupes armés continuent de sévir, est visée par un embargo sur les armes depuis 2013.
Le carrefour stratégique du centre du pays, entre les villes de Bakala, Ippy et Bambari, est le théâtre de nombreux combats entre groupes armés qui s'allient selon les circonstances et leurs intérêts locaux.
La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L'Etat n'a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail dans ce pays qui est un des plus pauvres du monde.