L’Ong humanitaire Amnesty international a, dans un rapport publié jeudi à Dakar, recommandé aux autorités centrafricaines de créer ‘’un tribunal hybride’’ afin de juger les responsables des atrocités commises dans leur pays.
"Amnesty international appelle également les autorités à envisager la création d’un tribunal hybride composé d’experts centrafricains et internationaux pour juger les crimes de droit international et aider à renforcer le système judiciaire national", dit le rapport intitulé "République centrafricaine: il est temps de rendre compte".
Selon Amnesty, ce tribunal hybride n’empêcherait pas la cour pénale internationale, qui a ouvert un examen préliminaire de la situation, d’engager des poursuites dans un certain nombre d’affaires.
"La création de la cellule spéciale d’enquêtes, la mise ne place de la commission d’enquête internationale des nations unies et l’ouverture par la Cpi d’un examen préliminaire de la situation dans le pays sont autant de signaux indiquant que l’impunité ne saurait être tolérée. Toutefois, beaucoup reste à faire pour que les responsables aient réellement à rendre des comptes. Seul un effort coordonné de la communauté internationale, soutenu par une véritable volonté politique des autorités de transition en Rca, permettra que justice soit rendue pour les crimes commis dans ce pays", a dit Christian Mukosa, chercheur d’Amnesty international sur la Centrafrique.
Le rapport dénonce nommément des personnalités pour leurs responsabilités dans les atrocités commises dans ce pays, notamment François Bozizé, Michel Djotodia, des coordonnateurs anti-balaka comme Levy Yakété, et des commandants de la seleka dont Nourredine Adam.