Bangui- Le Porte-parole de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), Vladimir Montéiro, a condamné, au cours d'une visioconférence animée, mercredi 28 février 2018 avec le chef du bureau de la MINUSCA de Bangassou, Pierre-Louis Rosevel, les attaques ayant visé des casques bleus et des humanitaires dans l'arrière-pays.
Le Porte-parole Vladimir Montéiro a présenté les condoléances de la MINUSCA à la famille humanitaire ainsi qu’aux parents des personnes disparues.
Il a souligné que lors de la réunion du 22 février dernier à New York sur la République Centrafrique, le Conseil de Sécurité a réitéré son soutien au Président Touadéra et au gouvernement pour leurs efforts de dialogue avec les groupes armés.
Il a indiqué que le Conseil de Sécurité salue le déploiement des préfets et sous-préfets et appelle les autorités centrafricaines à poursuivre leurs efforts de restauration de l’autorité de l’État.
Le Conseil de Sécurité salue aussi le travail du panel de New York, de l’Union Africaine, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), des pays de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et des pays voisins, a-t-il ajouté.
"Le Conseil de Sécurité a lancé un appel aux groupes armés afin qu’ils déposent les armes et qu’ils s’engagent à créer des conditions nécessaires pour un retour à la paix dans le pays", a souligné Vladimir Monteiro.
S’agissant de la visioconférence, le chef de bureau de la MINUSCA de Bangassou, Pierre-Louis Rosevel, a déclaré qu’un vent de panique avait gagné la population de Bangassou suite à des rumeurs annonçant une nouvelle attaque sur la ville.
Selon lui, ces rumeurs sont infondées car après ces annonces, des hélicoptères de la MINUSCA ont survolé les lieux pour vérifier cette alerte.
Il a rappelé que grâce au projet de réduction de la violence communautaire, les jeunes des différentes communautés s’organisent tant bien que mal pour survivre après cette crise.
La visioconférence de la MINUSCA a lieu peu après deux attaques perpétrées mardi 27 février contre des casques bleus, au sud d’Alindao, dans la préfecture de la Basse-Kotto. Attribuées par la MINUSCA aux miliciens anti-balaka, ces attaques ont fait cinq blessés parmi les casques bleus.
Elle fait également suite à une attaque, dimanche 25 février, ayant provoqué la mort de six acteurs humanitaires, dont un personnel de l’UNICEF, près de Markounda, nord-ouest du pays.
Il convient de signaler que le commandant Auguste sillo, préfet du M’bomou qui aurait dû prendre part à cette visioconférence n’a pu le faire à cause des préparatifs de son installation.
Etienne Vikoma