Paoua- La sécurité et la paix ont été les leitmotive des interventions des personnalités politiques, administratives et des opérateurs économiques au cours de leurs entretiens, mardi 27 février 2018 à Paoua avec des journalistes en voyage de presse avec la Mission multidimensionnelle des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
La ville de Paoua, jadis considérée comme le grenier de la République Centrafricaine, est terrorisée par trois groupes armés, à savoir Révolution et Justice (RJ) d’Armel Ningatoloum Sayo, la fraction RJ du Colonel Bélanga, assassiné et le MNLC du général Ahmat Bahar, de l'ex-coalition Séléka.
Le Lieutenant Dieudonné Mokofio, sous-préfet de Paoua a affirmé qu’il n’a cessé de sensibiliser ses concitoyens sur le respect de la personne humaine, gage de la cohésion sociale et du vivre-ensemble.
« La paix est revenue pour permettre la reprise de l’agriculture », a-t-il précisé.
L'adjoint du médecin-chef du district de Paoua, Nico-Chris Kèkè-Yanga, a invité les belligérants à adhérer au processus du DDRR (Désarmement, démobilisation, réinsertion, rapatriement) car la paix contribue au développement de la santé.
Selon Moustapha Keïta, le délégué des « Ouali et Koli gara »(petits commerçants) du marché de Paoua, les activités commerciales ont été bloquées parce qu'ils n’avaient plus accès au marché hebdomadaire de M’baï-Mboum, au Cameroun voisin.
« Nous renouons timidement avec les activités au niveau des marchés de la ville de Paoua et ses environs grâce aux efforts de nos forces de défense, en collaboration avec les contingents de la MINUSCA », a-t-il indiqué.
Il convient de noter que l’étape suivante de ce voyage de presse prévoit une patrouille avec les forces de la MINUSCA et les FACA à l’extérieur de la ville de Paoua, ainsi que des entretiens avec le bureau de la MINUSCA de Paoua, le Commandant de l’opération Baranga et le commandant du détachement des FACA.