angui – L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en partenariat avec l’IEDA Relief, une ONG internationale, organise une campagne vivrière au profit des maraîchers de Paoua. Cette campagne qui débute le 1er mars s’achèvera en avril 2018. Elle entre dans le cadre des réponses aux personnes dont leurs greniers ont été incendiés par les groupes armés.
Dans un entretien avec le consultant à la FAO, il ressort que pendant les attaques armées de janvier dernier, plusieurs greniers contenant des semences ont été incendiés. Le besoin en intrants agricoles se pose avec acuité. C’est dans ce cadre que la FAO en collaboration avec IEDA Relief a organisé une campagne vivrière d’urgence afin de distribuer des outils agricoles aux victimes des violences de la ville de Paoua au nord du pays.
Thierry Kouzou Tendé, consultant à la FAO a souligné que «cette campagne agricole démarre ce 1er mars et prendra fin en avril. Nous avons distribué des kits composés d’arrosoirs, de semences et autres outils agricoles. Ce don est destiné aux familles d’accueil, aux déplacés qui ont voulu se stabiliser dans la ville de Paoua», a-t-il expliqué.
Il a par ailleurs affirmé que «cette campagne vivrière est lancée pour couvrir la période de mars à avril. Avant la distribution des kits, un travail a été organisé en amont ; nous avons procédé d’abord par l’identification des ménages touchés, les familles d’accueil », a expliqué le consultant, avant de lancer que «le choix sur les cultures maraîchères s’explique par la nécessité d’urgence, parce que dans un ou trois mois, les récoltes peuvent s’effectuer afin de résoudre le problème alimentaire », a-t-il expliqué.
Le consultant a déploré que la présence régulière des groupes armés dans les zones rurales empêche l’extension de la campagne agricole, «avec la restauration progressive de la sécurité, nous pouvons atteindre les zones rurales afin des distribuer les intrants agricoles. Nous avons constaté le retrait des services de l’Etat de la ville de Paoua suite à la crise et la réduction de l’appui des partenaires », a relevé Thierry Kouzou Tendé consultant à la FAO.
En 2017, la FAO à travers l’Organisation Internationale des Migrants (OIM), a appuyé 1000 ménages de la sous-préfecture de Paoua. Cette structure internationale projette appuyer davantage des agriculteurs ruraux.