En visite de travail et d’amitié en gabonaise, le 5 mars 2018, le président de la République centrafricaine (RCA), Faustin-Archange Touadéra, après son tête-à-tête avec le président Ali Bongo, s’est entretenu avec la presse, assurant qu’ils sont confiants quant à l’avenir de son pays.
Quel a été le contenu de la rencontre avec votre homologue gabonais ?
Faustin-Archange Touadéra : Nous avons passé en revue l’ensemble de notre coopération. La République centrafricaine et le Gabon entretiennent de bonnes relations ; des relations de fraternité. Comme vous le savez, le président Ali Bongo est le président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qui est notre organisation. Il y a beaucoup de points sur lesquels nous devrions échanger. Aujourd’hui, il y a des questions de sécurité. Il y a beaucoup de problèmes au niveau de la sous région, en RCA. C’était pour nous l’occasion de pouvoir partager ces informations surtout sur la situation en RCA où nous sommes en quête de réconciliation et de paix. Le président devait donc échanger sur ces points, afin d’avoir une bonne connaissance du dossier, dans ses récentes évolutions. Cela est fondamental pour le président en exercice car, il donnera les bonnes informations à ses contacts, afin que lors des prochaines rencontres, on puisse prendre ces informations en compte. Cette rencontre nous a également permis de faire le point des questions au niveau de la sous région sur le plan sécuritaire. Et comme vous le savez, il y a également eu la tenue de la réunion du Conseil des ministres de la CEEAC, ici à Libreville. On a eu l’occasion de passer en revue ces points. Sur le plan bilatéral, il s’agissait de voir dans quelle mesure renforcer davantage les relations entre la RCA et le Gabon qui sont déjà à un très bon niveau.
Deux ans après votre arrivée à la tête de la Centrafrique, comment se porte votre pays aujourd’hui pour ce qui ne connaît pas ce pays?
Aujourd’hui, la République centrafricaine, comme vous le savez, depuis 2013, a traversé un moment difficile de son histoire. Il y a eu le retour à l’ordre constitutionnel où nous avons été élus président de la République. Aujourd’hui, il y a eu des avancés ; beaucoup d’avancées dans différents domaines. Mais, il y a encore des défis et parmi eux, il y a des questions sécuritaires sur lesquelles nous travaillons à l’exemple de la restructuration des nos forces de défense et de sécurité. Il y a des urgences humanitaires sur lesquelles nous travaillons, mais nous pensons qu’aujourd’hui, nous avons déjà une bonne stratégie, le Plan de relèvement et de consolidation de la paix.
On a pu mobiliser, il y a un an, des ressources au niveau de Bruxelles. Nous sommes donc en train de mettre en œuvre ce plan. C’est vrai, aujourd’hui encore, les groupes armés continuent d’être actifs sur le terrain et malheureusement, les troubles, la violence persistent au niveau de la population. Mais, nous y travaillons. Il y a, avec la CEEAC et l’Union africaine (UA) une feuille de route où il y a le panel de facilitateurs qui travaillent. Ce panel est à sa deuxième tournée avec les groupes armés pour la réconciliation. Je pense que toutes ces actions vont converger vers un plan de relèvement. Nous sommes confiants.