La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) prend très au sérieux les allégations d’abus sexuels commis par ses troupes, qui ont été faites par l’évêque de Bangassou, Monseigneur Aguirre, dans un journal espagnol.
Les Nations Unies avaient déjà eu vent de ces rumeurs depuis plusieurs mois et ont diligenté des enquêtes minutieuses avec l’aide de sources locales, notamment des institutions non-gouvernementales apportant assistance aux personnes déplacées présentes dans le site de l’évêché et qui sont souvent les premières à signaler ce type d’allégations. Par ailleurs, les enquêteurs de la Force, le chef du bureau de la mission à Bangassou et les officiers des Droits de l’homme basés dans cette localité ont aussi été mis à contribution. A ce jour, force est de constater qu’aucun élément tangible ne permet d’étayer ces allégations.
La Mission reste cependant déterminée à mener de nouvelles enquêtes sur toutes les allégations qui sont portées à sa connaissance. Les Nations Unies n’hésiteront pas à prendre des mesures exemplaires contre son personnel impliqué dans des cas avérésd’exploitation et d’abus sexuels, conformément à la politique de tolérance zéro du Secrétaire général.
Dans ce cadre, la MINUSCA est à pied d’œuvre pour étendre son réseau communautaire de signalement des cas d’exploitation ou d’abus sexuels. Plus d’une centaine de points focaux locaux ont été formés et équipés par la MINUSCA et ont pour mission, entre autre, de signaler, en toute confidentialité, les cas d’exploitation ou abus sexuels dont ils ont connaissance ou dont les victimes se seraient manifesté à eux.