Le son des percussions jaillit d'une ruelle en latérite asséchée par l'écrasant soleil de Bangui: quelques badauds s'arrêtent, attirés par le rythme entrainant de musiciens du Ballet national de la République centrafricaine (RCA).
Ici, pas d'ethnie ni de religion et la guerre qui ravage ce pays semble bien lointaine. Dans le centre-ville de Bangui, la passion commune des cultures centrafricaines réunit chaque lundi et jeudi après-midi une trentaine d'artistes professionnels, danseurs et musiciens.
"C'est pour tous les Centrafricains, même si c'est un chrétien, même si c'est un musulman", s'enthousiasme Kevin Bemon, 37 ans, directeur technique de la troupe, tout en enfilant son costume d'apparât. Même un étranger, "on peut le former et ça nous plaît", dit-il.
Le discours est surprenant tant les antagonismes sont forts entre les différentes communautés centrafricaines depuis le début de la crise en 2013.
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