Ce mardi 6 mars après l’assassinat d’une personne civile par la Minusca et le vol du pick-up de l’UNICEF par les Anti-Balaka à Bangassou, un appel à une marche populaire a été lancé pour demander le départ immédiat du Chef de bureau et du contingent marocain de la Minusca dans la ville de Bangassou accusé de ne pas correctement faire leur travail dans la région.
L’image de la Minusca, déjà écornée dans le pays, n’a jamais cessé de se dégrader au sein de la population de Bangassou. Manipulation ou pas, le divorce est déjà consommé entre les deux.
Ce mardi 6 mars dernier, ce divorce, plus ou moins entretenu de part et d’autre par des actions de méfiance, vient à nouveau d’être renforcé par une dernière bavure des soldats marocains de la Minusca.
Selon nos informations, lors d’une patrouille de ces derniers proche de la résidence du Préfet ce mardi 6 mars vers 13 heures locales,un homme, visiblement en état de folie, a été abattu à bout portant par des soldats en patrouille en pensant que celui-ci serait un milicien Anti-Balaka en circulation. Ce qui est plus choquant pour la population locale, après avoir abattu l’homme, les soldats en patrouille aurait écrasé la tête de leur victime avec leur char blindé. Du coup, cette nouvelle bavure de la part des soldats de la paix des Nations unies fait monter encore plus la tension déjà vive dans la ville.
Vu le niveau de la pression exercée par la population locale, le Préfet de Mbomou, le commandant Gustave Syllo, propose à la Minusca de ne plus autoriser la sortie publique de tous les soldats du contingent marocain de la Minusca à Bangassou.
Cependant, au quartier Bangui-ville, un pick-up du fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) a été braqué par les Anti-Balaka qui ont tenté en vain de l’amener au village Bema, le fief de Pino-Pino. Malheureusement après trois accidents successifs, le Pick-up a été abandonné dans la brousse par les malfrats Anti-Balaka. Présentement, le véhicule se trouve dans la concession de la gendarmerie locale.
En attendant la grande marche de ce mercredi 7 mars 2018 pour demander le départ immédiat du chef de bureau de la Minusca accusé du laxisme envers les groupes armés dans le Mbomou, un mémorandum sera remis au Préfet, au ministre de l’Intérieur et au bureau de la Minusca à cet effet.