La Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) ne dispose "d'aucun élément tangible pouvant étayer les accusations" d'exploitation et d'abus sexuels portées contre les Casques bleus dans la ville centrafricaine de Bangassou (sud-est), a déclaré mercredi la mission.
Ces accusations avaient été révélées dans un journal espagnol citant l'évêque de la ville de Bangassou, Juan José Aguirre Munos. Dans une note d'information rendue publique mercredi, la MINUSCA a déclaré qu'elle s'était appuyée sur les conclusions "d'une mission de recherche d'information menée avec l'aide de sources locales, notamment des institutions non gouvernementales apportant assistance aux personnes déplacées présentes dans le site de l'évêché et qui sont souvent les premières à signaler ce type d'allégations".
La même note cite par ailleurs "des enquêteurs de la force, le chef du bureau de la mission à Bangassou et les officiers des droits de l'Homme basés dans cette localité qui ont aussi été mis à contribution".
Dans le cadre de cette affaire et pour s'entourer de toutes les garanties, la MINUSCA a maintenu des contacts avec les acteurs locaux afin de veiller à ce que de plus amples informations sur toute allégation nouvelle ou passée soient communiquées dès que possible.
La mission reste déterminée à veiller à ce que toute nouvelle accusation d'exploitation ou d'abus sexuel fasse l'objet d'une enquête et que les auteurs dont la culpabilité aurait été établie soient dûment sanctionnés, conformément à la politique de tolérance zéro du secrétaire général des Nations Unies.
En 2015, une série de scandales d'exploitation et d'abus sexuel commis par des Casques bleus de la MINUSCA ont conduit à la démission de l'ancien chef de la mission, Babacar Gaye.