Le Gabon a annoncé, jeudi 8 mars, qu’il retirait ses 450 casques bleus en République centrafricaine (RCA). Après 21 ans de présence dans le pays, le contingent gabonais quitte les 12 500 soldats qui participent actuellement à la mission de l’ONU en RCA (Minusca). L’annonce a été faite après un déplacement du président centrafricain à son homologue gabonais. Le départ des casques bleus ne sera effectif qu’au mois de juin, lors de la prochaine rotation des troupes, mais c’est un coup dur pour la Minusca, déjà plombée par les affaires d’abus sexuels et le climat d’insécurité en Centrafrique. L’ONU peine à convaincre de nouveaux pays à participer à la mission et pourrait vite se retrouver en déficit de troupes.
Officiellement, Libreville justifie ce retrait par les progrès réalisés vers la paix en Centrafrique. Officieusement, les troupes gabonaises ont été impliquées dans une série de scandales sexuels, depuis le déploiement de la Minusca, en 2014. Un haut responsable de l’ONU évoque aussi un « manque d’équipement » et assure regretter la décision des autorités gabonaises.
« Le dialogue reste ouvert pour un retour du contingent », estime encore cette source.
C’est dans tous les cas une très mauvaise nouvelle pour la Minusca, le Gabon étant un partenaire historique. Ses troupes, en effet, participaient à la force de réaction rapide et constituaient un bataillon de réserve, des pièces maîtresses pour assurer la protection des civils centrafricains dans un contexte de retour à la violence des groupes armés.
... suite de l'article sur RFI