Les travailleurs humanitaires présents dans la ville centrafricaine de Bangassou (sud-est) menacent de cesser leur assistance après que la base d'une ONG a été vandalisée vendredi matin par des hommes armés qui appartiendraient à des groupes d'autodéfense, a-t-on appris dimanche de source locale.
On précisait sous couvert d'anonymat que ces hommes armés avaient investi la base de l'ONG néerlandaise Cordaid et l'ont entièrement pillée. Un dépôt de produits pharmaceutiques, des outils de travail, des motos et même des sièges ont été emportés. Ils se sont ensuite dirigés vers le local de Médecins sans frontières (MSF) et l'ont partiellement vandalisé, a-t-on ajouté.
Au pic de la crise à Bangassou courant mai 2017, Cordaid avait malgré tout maintenu sa présence dans la ville dans le but d'apporter son assistance à la population, en fournissant aux formations sanitaires de la région des médicaments.
A cette époque, des affrontements meurtriers avaient éclaté entre ces groupes dits d'autodéfense et des rebelles supposés appartenir à l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d'Ali Darass, une branche de l'ancien mouvement musulman Seleka. Des casques bleus et des humanitaires avaient été pris pour cible.