Sous les coupes réglées du groupe rebelle du 3r, la sous-préfecture de Bocaranga, dans l’Ouham-Péndé,respire presque à la volonté des éléments de cette rebellion qui ont mis des barrières illégales sur les trois grands axes routiers qui mènent à cette localité.
Alors que le groupe 3R avait signé un accord de paix avec la milice Anti-Balaka dans la préfecture de la Nana-Mambéré il y’a quelques mois déjà, à Bocaranga dans le Ouam penné, c’est une autre politique que mène ce groupe politico-militaire.
Chassé dans la commune frontalière de Bang où il avait instauré ses service des douanes, le groupe 3R qui a perdu beaucoup en terme financier, ne compte rien lâcher et se concentre désormais dans la préfecture de l’Ouam péndé pour tenter de renflouer sa trésorerie.
Dorénavant, pour sortir ou entrer à Bocaranga, il faut se tenir prêt pour faire face aux caprices de ces rebelles, et ce, sur tous les grands axes importants qui mènent à cette ville.
En tout cas, les 3R ne font pas les choses à moitié s’il s’agit de les faire. Sur l’axe Bocaranga-Bozoum, Bocaranga-Bouar, Bocaranga-Bang, le service de la gendarmerie et des douanes des 3R travaillent 24h/24 et 7j/7 pour prélever, taxer et contrôler les marchandises et les passagers qui empruntent ces voies commerciales. Un acte dangereux qui fait penser à la population locale le phénomène des coupeurs de route il y’a quelques années dans le pays.
Contactés par CNC, les commerçants de Bocaranga parlent d’un acte du banditisme que pratique le 3R en ce moment dans leur localité. Le gouvernement doit agir vite pour faire libérer ces voies entre les mains de ces rebelles, concluent-ils.
Cependant, les éléments du 3R, qui sont désormais à une vingtaine de kilomètre de Bocaranga sur l’axe de Bouar, ont été accusé d’avoir tué un jeune-homme d’environ 28 ans au plein centre ville de Bocaranga ce dimanche alors que les forces de l’ordre étaient présents.
Par ailleurs à Gouzé, une localité proche de Paoua toujours dans l’Ouam-péndé, les rebelles du MNLRC, allié des 3R dans la région, viennent de kidnapper trois personnes et tuer 2 autres , vingt-quatre heures après la réunion des notables locaux avec la population qui demandent aux déplacés de la commune de rentrer chez eux.
Ceci montre clairement que ni les 3R ni les MNLRC ne sont prêts pour s’engager vers la pacification de la région.
Comprennent-ils peut-être le langage de la force ?
Anselme Mbata, CNC.