Deux morts et deux blessés graves, c’est le bilan provisoire d’un accident ce mardi devant le stade 20 000 places, impliquant un camion, un pick-up et une motocyclette.
Si la Centrafrique est connue pour son insécurité chronique à travers les activités criminelles des groupes armés sur son territoire, l’insécurité routière, qui tue plus que tout dans ce pays, semble être totalement oublié par les autorités centrafricaines.
Chaque jour qui passe, les Centrafricains ne cessent de perdre un ou plusieurs proches gratuitement parce que celui-ci, pour une raison quelconque, décide de prendre un moyen roulant de transport pour se rendre quelque part.
Le lundi dernier, on a enregistré deux morts sur l’avenue des martyrs dans un accident de circulation impliquant une moto et un camion-benne. Au même moment à Bouar, juste à la sortie de la ville sur l’axe Garouaboulaye, six personnes ont été grièvement blessées dans un autre accident de route survenu à seulement 7 kilomètres impliquant un véhicule de transport des marchandises conduit par un sujet camerounais. Cette fois, ce mardi 13 mars, la même scène s’est reproduite, sur cette même avenue des martyrs, cette fois devant le stade 20 000 place, impliquant un camion, un véhicule pick-up et une moto.
Selon les témoins de la scène, le camion, qui quitte le rond-point du monument des martyrs pour rejoindre l’avenue du même nom, s’avance lentement en direction de l’université de Bangui.
Pendant ce temps, un autre véhicule, du type pick-up de l’ONG médecin d’Afrique, suivait le camion aussi lentement derrière.
Bizarrement au niveau du stade 20 000 places face à la Socatel de Bangui-Sica, le pick-up décidé de dépasser le camion dans un couloir tout aussi réduit d’environ 4 mètres de large.
Pensant avoir une voie libre pour s’engager, le conducteur du pick-up accélère, et par malheur, se trouve nez à nez avec une moto en provenance de l’université de Bangui. Comme vous le devinez, le pick-up percute frontalement la moto qui transportait 3 personnes à bord.
Sous la force de l’impact, le pick-up quitte la voie publique pour se retrouver derrière un canal qui longe cette voie. De là, une autre personne a été fortement défoncée avant que le véhicule ne percute la clôture de la Socatel.
Entre temps, sur trois passagers de la moto, deux sont morts sur place, le troisième grièvement blessé.
Cependant, la quatrième personne défoncée derrière le canal est aussi grièvement blessée et transportée à l’hôpital.
Troublé, le conducteur du pick-up prend le large et disparaît de son côté dans la nature.
Les forces de l’ordre, appelées en urgence, sont arrivées sur le lieu de l’accident, mais commettent étrangement des gestes proches du voyoutisme.
Selon les témoins, le chauffeur du camion, qui n’a rien à voir avec le geste mortel du conducteur du pick-up, a été tabassé par les forces de l’ordre qui l’ont forcé à les suivre avec son camion au poste.
Des forces de l’ordre qui portent la main sur une victime de l’accident ? Du jamais vu dans le monde.
Les Centrafricains, de leur côté, se la demandent à quoi sert exactement ce gouvernement de Sarandji du moment où des dizaines des personnes perdent leur vie sur nos routes et qu’il garde le silence sans réagir pour prendre une mesure nécessaire afin de ralentir cet élan de mortalité ?
Affaire à suivre…