Bangui - Le Directeur de la division de la Communication stratégique et de l’information publique des droits de l’Homme de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine(MINUSCA), Hervé Verhoosel, a condamné mercredi 14 mars 2018 à Bangui les attaques dirigées contre les casques bleus de la MINUSCA, les humanitaires et les édifices publics lors d’une conférence de presse.
Hervé Verhoosel a condamné les tirs du 9 au 12 mars 2018 qui ont visé les alentours des sites des déplacés à Bangassou, des entrepôts des humanitaires, notamment : Médecins Sans Frontières (MSF), et celui de l’ONG Cordaid).
Il a fait savoir que la MINUSCA met en garde toute instrumentalisation de la population contre les forces onusiennes à Bangassou et à Rafaï. Selon lui, ces attaques ont été pensées, planifiées et mises en exécution pour des intérêts personnels. Il a en effet averti que « les commanditaires seront démasqués et remis à la justice. »
Pour Hervé Verhoosel, la zone du Sud-est de la République Centrafricaine, notamment Bangassou et Rafai, demeure encore préoccupante en ce qui concerne la situation des droits de l’Homme.
Il a saisi l’opportunité pour dresser un bilan du développement positif de la situation des droits de l’Homme en République Centrafricaine. Pour lui, le début de la formation des 500 élèves gendarmes et policiers le 12 mars 2018 à Bangui est un signe positif de l’évolution de la situation des droits de l’Homme en Centrafrique.
« Le Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement a débuté en Haute-kotto par la mise en œuvre du projet de réduction de la violence intercommunautaire à travers la formation et la remise des kits aux groupes bénéficiaires qui, en contrepartie, ont remis quelques armes à la MINUSCA », a-t-il ajouté.
Dans le but de juguler cette violence, a-t-il expliqué, le chef de la MINUSCA, M.Parfait Onanga Anyanga a engagé des dialogues avec toutes les couches de la société centrafricaine en vue d’éradiquer la violence et ramener définitivement la paix en Centrafrique.
Cependant, a relevé Hervé Verhoosel, les préoccupations majeures demeurent, à savoir les exactions contre les personnes déplacées, l'instrumentalisation ethnico-religieuse à Bangassou en particulier et du Mbomou, en général.
Il a aussi souligné la recrudescence des actes criminels, y compris les meurtres de deux personnes handicapés à Rafaï.
Il a aussi noté des enlèvements et séquestrations les cinq filles ainsi que les attaques dirigées contre les personne s civiles.
« Nous demandons la protection des édifices publics, la population civile, les hôpitaux, les entrepôts des humanitaires, les écoles car la paix est un engagement multiforme et une mission collective », a-t-il conclu.
Basile REBENE/ACAP