Depuis hier jeudi dans la matinée, une centaine des enfants de la rue, communément appelés « les Godobés », ont été surpris dans leur sommeil par des dizaines des forces de l’ordre, policiers et gendarmes, qui les ont embarqués pour une destination bien connue par les intéressés.
D’après une source proche du ministère de la Sécurité publique contactée par CNC, c’est finalement sur ordre du ministre Wanzet Lingassara, en lien avec son plan de la sécurisation de la ville de Bangui, que la chasse aux enfants de la rue a débuté ce jeudi matin.
Soupçonnés de commettre des nombreuses infractions criminelles, des vols à la sauvette et des violences sur les personnes en plein centre-ville de Bangui, les enfants de la rue font désormais partie de la cible privilégiée du ministre de l’Intérieur.
Sur environ 200 Godobés arrêtés , une partie, surtout ceux qui sont encore mineurs, est actuellement remise au centre « Sara mbi Ga Zo », une ONG spécialisée dans la formation aux métiers d’art des enfants en difficultés. Les autres, qui sont plus ou moins majeurs, sont remis à d’autres ONG qui s’occupent généralement de ce genre des personnes.
Le problème, ces jeunes désoeuvrés, qui sont d’ailleurs habitués à vivre et dormir dans les rues de la capitale, ne vont pas tarder à revenir sur leurs pas une fois le temps serait calme, a expliqué à CNC un employé du centre « Sara mbi ga zo ».
« On a déjà fait dans le passé ce genre d’activité qui consiste à relocaliser tous les enfants de la rue dans des différentes ONG spécialisées, mais le résultat est toujours pareil, ils vont tous retournés dans la rue dans une ou deux semaines », d’après un commerçant du marché central qui a assisté à la scène.
Pour le ministre Wanzet, pas question de lâcher la pression sur ces personnes qui commettent d’énormes dégâts sur la population, surtout les étrangers qui sont arrivés chez nous et se font piquer leur téléphone ou leur porte-monnaie.
Alors, on se demande à qui la prochaine cible ? Les taxis-motos?
Par : Anselme Mbata, CNC