Depuis ce matin vers 8 heures, les habitants de la ville de Bangassou se sont réveillés sous le crépitement d’armes lourdes et légères, alors que trois ministres du gouvernement Sarandji sont sur place dans la ville.
Selon une source sécuritaire locale, la ville de Bangassou, située au sud-est de la Centrafrique, s’est basculée brusquement ce matin dans la violence suite à la découverte macabre d’un corps sans tête et sans vie d’un homme violemment assassiné par des inconnus proche du camp des déplacés musulmans.
Pour les Anti-Balaka, il ne fait aucun doute, les commanditaires seraient des criminels musulmans infiltrés parmi les déplacés de l’église catholique de la ville.
Du côté de la population qui a décrété par ailleurs ce vendredi « Journée de la prière » dans toute la ville, découvre non seulement avec stupéfaction la nouvelle de l’assassinat de l’un de leur d’une manière atroce, mais aussi se fait bloquer toute la journée à la maison dans une grosse inquiétude par des détonations d’armes lourdes comme sur un champ de bataille.
Au même moment, l’avion qui transporte les trois ministres du gouvernement de Sarandji se pose sur la piste de l’aérodrome de Bangassou protégé par les Casques bleus de la Minusca.
Cependant, le ministre de la Sécurité publique et ses deux collègues du gouvernement qui ont fait ce déplacement, découvrent pour leur part la réalité de la ville alors que leur objectif c’était de tenter de faire rassurer la population de Mbomou, les choses semblent être compliquées pour eux pour le moment.
Entre temps, la journée de prière organisée le 27 décembre 2017 , selon la population locale, aurait permis par la puissance de Dieu la mort de l’un des chefs Anti-Balaka Ngadé et le départ en exil de deux autres chefs le 30 décembre 2017.
Pour cette année, beaucoup espèrent l’arrêt du cycle de la violence dans leur région en proie depuis plus d’une année.