Sur le fleuve Oubangui, qui longe le sud de la Centrafrique, des groupes armés ont installé des postes de "péage", une véritable manne financière pour ces milices qui contrôlent la majeure partie du pays.
"Il suffit d'avoir une arme, tu crées un poste de péage sur le fleuve. Du coup les marchandises sont trop chères, certains ont abandonné le commerce à cause de cela", explique un piroguier sur le fleuve Oubangui.
Depuis fin 2014, des miliciens rattchés aux groupes armés occupent des dizaines de petites paillotes sur la rive du fleuve, taxant pirogues et bateaux chargés de marchandises.
Entre Bangui et Mobaye (est), sur environ 600 km un seul de ces "péages" est contrôlé par la gendarmerie, car ce sont les antibalakas - milices prétendant défendre les chrétiens pour lutter contre les rebelles de la coalition rebelle Séléka - ou bien les l'UPC (Unité pour la Centrafrique, issus de la rébellion Séléka) qui tiennent la plupart des postes, indique le chercheur Soleil-Parfait Kalessopo, qui a collaboré avec l'institut de recherche belge International Peace Information Service (IPIS).
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