BANGASSOU - Des habitants de Bangassou se vident de sa population suite aux rumeurs d’attaque qui circulent dans la ville. Des rumeurs selon lesquelles, des mercenaires en provenance du Tchad, du Mali, du Soudan et des groupes armés se proposeraient d’attaquer la ville de Bangassou. Le député de Bangassou 2 Samuel Nzoungou insiste sur le redéploiement des FACA pour sauver la situation.
Depuis que les affrontements ont éclaté en mai 2017 dans le Mbomou précisément dans la sous-préfecture de Bangassou, la situation sécuritaire demeure encore critique. Une partie de la population vit dans la brousse et une autre a trouvé refuge au Congo Démocratique. Le Député de Bangassou 2, Samuel Nzoungoua, a indiqué que depuis cette date, c’est absolument «un ça ne va plus» qui sort de la bouche des populations de la ville.
«Au moment où je vous parle, des Anti-Balaka se regroupent dans les recoins de Bangassou pour attendre une éventuelle attaque dans les heures qui viennent comme je disais selon les informations, que la ville de Bangassou va être attaquée par des Séléka, les peulhs de l’UPC, des mercenaires venus du Tchad du Mali et du Soudan» précise l’élu de la nation.
A Bangassou, c’est la loi de la jungle, a ajouté l’Honorable, où les deux camps notamment les Anti-Balaka et les Séléka justifient toujours leur réaction en brandissant la légitime défense. «Mais parce qu’il n’y a pas la présence de l’autorité de l’Etat dans la ville de Bangassou, on assiste toujours à des conflits-intergroupes et quand il y a un affrontement, ce sont des innocents qui subissent les exactions et cela paralyse les activités» a-t-il déploré.
Contacté par le RJDH au début de la semaine, un habitant de Bangassou a confié que des populations entières se vident depuis l’annonce des éventuelles attaques et tentent de gagner la RDC à cause des informations selon lesquelles des hommes lourdement armés en provenance de la Haute-Kotto, de la Basse-Kotto ont pris la décision d’occuper Bangassou et c’est ce qui a plongé la population dans la panique.
Des discussions entre le gouvernement, la Minusca et les élus de la nation du Mbomou et du Haut-Mbomou sont menées pour une tentative de solution.