Le tsunami, préparé depuis Boali et venu balayer l’équipe de Chemin de l’Esperance qui formait un bloc depuis deux années autour de leur leader et président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua, galvanise en bloc l’équipe du Cœur uni de président Faustin Archange Touadera, qui, sans surprise, tente de bouter, le désormais ennemi qualifié de numéro 1 à leur leader, à la tête de cette institution. Pour preuve, une note-pétition classée « ultra confidentielle » et intitulée « Procédure de destitution du président de l’Assemblée nationale » circule depuis plusieurs jours entre les mains de plusieurs députés.
Longtemps accusé par les protouadera de vouloir prendre le fauteuil présidentiel inoccupé depuis, d’après les termes de leader de l’opposition et président de l’URCA Anicet George Dologuelé. C’est désormais le tour de certains députés oisifs et avides d’argent de leur emboiter le pas. Ils viennent de rentrer en possession d’un document leur expliquant les raisons qui doivent les obliger à adhérer à un projet politique suicidaire pour la Centrafrique.
D’après le texte classé « ultra confidentiel », rédigé par les touaderateurs et laissé à la signature de certains députés qui se disent aujourd’hui proches du Président Touadera, dont CNC a pu obtenir une copie, le président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua, accusé par ces derniers d’être l’auteur de nombreux problèmes qui minent le bon fonctionnement de de son Institution, n’a plus la capacité de la diriger d’une manière impartiale. Ils vont, en sus, jusqu’à prédire des relations futures déjà toxiques entre le président de l’Assemblée nationale et les autres membres du bureau élus depuis Boali lors de leur retraite politique.
Une attitude qui énerve déjà un militant de Chemin de l’Espérance de l’honorable Abdoul Karim Meckassoua devenu cadre de l’Administration parlementaire lors de dernier mouvement.
« Ils vont jusqu’à prêter au président Abdoul Karim Meckassoua des intentions qui ne sont pas les siennes. C’est ridicule ». Rétorque ce cadre proche du président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua contacté par CNC qui affirme, pour conclure, que les cadres de l’Administration parlementaires tout comme les membres du cabinet sont tous derrière le président de l’Assemblée nationale dans les cas où. Une menace cagoulée de dire que le nouveau 1er Vice-président en charge de l’Administration parlementaire ne peut, en effet, rien faire à eux s’il opte pour une guerre fratricide.
Pour un observateur de la vie politique centrafricaine contacté par CNC, s’il est vrai que le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale prévoit la destitution de son Président, les raisons invoquées par les partisans du président Touadera pour régler, politiquement, le compte du président Abdoul Karim Meckassoua sont totalement politiques, injustes et ne cadrent pas aux dispositions statutaires de l’Assemblée nationale en vigueur dans le pays.
« Le peuple centrafricain en a ras le bol de ces querelles au-dessus de pouvoir. Les touadérateurs veulent désorienter le pays en lui inventant une cinquième roue ». Pense notre observateur.
Selon l’article 12 de la loi portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale et cité par les initiateurs de la procédure de destitution, « le Président de l’Assemblée nationale peut faire l’objet d’une procédure de destitution pour manquement aux devoirs de sa charge sur demande d’un tiers des députés.
Et sont considérés comme manquement aux devoirs de sa charge, poursuit l’article :
Le fait de s’opposer de quelconque manière que ce soit à ce que le Bureau de l’Assemblée nationale rende compte aux Députés de ses activités et de sa gestion, conformément à l’article 130 de la présente loi organique portant Règlement intérieur de ladite Institution;
La rétention délibérée de rapport d’une Commission spéciale ou ad hoc à l’Assemblée;
La non-transmission :
De la résolution de mise en accusation du Président de la République au Procureur général près de la Haute Cour de Justice, conformément aux articles 2 et 3 combinés de l’article 125 de la Constitution du 30 mars 2016
De la décision de mise en accusation des Députés, conformément aux dispositions de l’article 123 de la Constitution du 30 mars 2016.
Que veut exactement le Président Touadera dans son conflit avec son ex-ami Meckassoua au risque de fragiliser davantage les Institutions de la République ?
Rappelant que, sous pression du président Denis Sassou Nguesso du Congo, le président Touadera avait soutenu, contre son gré, la candidature de l’honorable le plus mal élue de l’histoire de la démocratie en Centrafrique, Abdoul Karim Meckassoua. Aujourd’hui, il cherche à le déstabiliser. Une chose est sûre, en le déstabilisant, le président Touadera actera définitivement son isolement diplomatique et politique sur le plan régional, international et sectarisme à la Grande Loge que dirige son maître et dernier soutien Denis Sassou Nguesso.
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VOICI LE TEXTE INTÉGRAL DE LA NOTE PROCÉDURALE EN CIRCULATION . PROCÉDURE DE DESTITUTION DU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE.
Aux termes de l’article 12 de la loi n° 17.011 du 14 mars 2017, portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, « le Président de l’Assemblée nationale peut faire l’objet d’une procédure de destitution pour manquement aux devoirs de sa charge sur demande d’un tiers des députés. »
Le Président de l’Assemblée en invitant tous les députés au siège de son organisation politique, le Chemin de l’Espérance, le 06 mars 2018, et en se déclarant à cette occasion, directeur de campagne de certains candidats au détriment des autres a manqué à son devoir de neutralité et n’est plus de ce fait Président de tous les Députés.
En sa qualité de Président de l’Assemblée, l’Honorable MECKASSOUA ne devait plus tenir des réunions politiques relatives au fonctionnement de l’Assemblée nationale en dehors de l’hémicycle.
Cette prise de position publique suivie d’injures à l’endroit de certains collègues appelle les conclusions suivantes :
Le Président actuel de l’Assemblée ne peut pas assurer une présidence impartiale des élections des membres du Bureau ;
Le Président de l’Assemblée ne peut plus prétendre être le Président de tous les Députés ;
Les relations entre le Président actuel et les prochains membres du bureau qui ne seraient pas ses préférés pourraient constituer un blocage pour le fonctionnement de l’Institution ;
Le niveau de corruption introduite à l’Assemblée nationale par le Président, distribution d’argent, promesse de véhicules ternit l’image de l’Assemblée nationale pourtant creuset de la démocratie et de la bonne gouvernance ;
Le Président créé une division stratégique entre les députer pour mieux régner ;
Plusieurs dossiers accablent te président au niveau de la Justice d’après le Parquet général ;
Les services de l’Assemblée nationale notamment les commissions permanentes manquent cruellement de fourniture de bureau alors que des décaissements d’énormes sommes d’argent à l’Assemblée nationale ont été effectués par le Ministère des Finances et du Budget.
Tous ces faits constituent à notre avis des manquements très graves susceptibles d’écorcher l’image de l’Assemblée nationale, d’entraîner son implosion et de bloquer son bon fonctionnement.
Il y a donc lieu de demander la démission de l’Honorable Abdou Karim MECKASSOUA de la présidence de l’Assemblée nationale conformément aux dispositions de l’article 12 de la loi n° 17.011 du 14 mars 2017, portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Ont signé :
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