Bangui – Le Ministère de l’intérieur, chargé de la sécurité publique a décidé hier, 20 mars de fermer la plage du Port Beach à Bangui. Cette mesure et sa démarche suscitent des réactions.
C’est dans un communiqué de presse signé par le Ministre de l’intérieur, chargé de la sécurité publique, le Général de brigade Henri Wanzet-Linguissara que le public a appris la fermeture de la plage au niveau du Port Beach au centre ville de Bangui. Les raisons évoquées sont « les trois cas répétés de noyade sur la rivière Oubangui » et « l’occupation illégale de la plage au niveau du Port Beach, avec installation anarchique des points de vente de nourritures et de boissons », lit-on dans ce communiqué.
La fermeture de ce lieu de réjouissance populaire au moment de la baisse des eaux de l’Oubangui où les jeunes y vont pour se baigner et bénéficier de l’air frais pendant la saison de chaleur (30-40°) a suscité des réactions. Nombreux sont les centrafricains à le désapprouver et à faire des propositions.
Face à cette décision, des critiques sur cette démarche ont été faites. « la solution n’est pas la fermeture hermétique et systématique de cette plage mais de protéger ceux y vont », a critiqué une source avant de proposer au Chef du Département de la sécurité publique, la formation ou le recrutement des « sauveteurs ou des agents de sécurité nautiques autrement des guetteurs avec un peu de moyen de surveillance de cette plage pour assurer la sécurité des jeunes qui vont se distraire pour une saison (3mois) ». C’est aussi une « opportunité » de la Mairie de Bangui « de se faire de l’argent » en mettant de l’ordre dans cet espace de réjouissance.
Pour le Ministre Conseiller Spécial chargé des Relations avec les Organisations Nationales à la Présidence de la République, Fidèle Gouandjika, cette décision du premier flic de Bangui se justifie. « Le Ministre a raison de fermer la plage pour un moment. Une réglementation s’impose. Même dans les pays développés où le système de protection et de sécurité des baigneurs semblent infaillible, en cas de noyade répétée la fréquentation de la plage incriminée est toujours suspendue », a-t-il répondu aux débats sur les réseaux sociaux.
Le Ministère de la sécurité publique a donné un délai de 8 huit jours aux « occupants illégaux » pour « déguerpir » les lieux.