Sibut — A Sibut la chaine pénale est en difficulté. La maison d’arrêt de cette ville est dans un état de délabrement avancé.
La restauration de l’autorité de l’Etat est effective à Sibut mais la chaine pénale est confrontée à une difficulté en ce que la maison d’arrêt n’est pas encore réhabilitée.
Les effets pervers de cet handicap sont perceptibles quand on sait que dans la chambre de sureté de la police et de la gendarmerie on dénombre un effectif pléthorique de détenus parmi lesquels certains ont été déjà jugés et condamnés tandis que d’autres qui ont passé plusieurs mois sans procès y végètent encore. La conséquence est que les deux chambres de sureté de la police et de la gendarmerie tiennent lieu de maison d’arrêt, selon le constat fait par le RJDH dans la localité.
Un détenu témoigne au RJDH. «J’ai été transféré à Sibut pour cas de vol. J’ai été jugé à 6 mois d’emprisonnement ferme. Depuis lors je continue à purger ma peine depuis deux mois dans la chambre de sureté de la gendarmerie de Sibut», a-t-il expliqué.
Vital Wantino, Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Sibut regrette cette situation. «La chaine pénale se confronte effectivement à un problème de maison d’arrêt qui n’est pas encore réhabilitée. C’est ce qui fait qu’après un procès, certaines personnes jugées ont été transférées à la maison carcérale de Ngaragba à Bangui et d’autres sont restées à cause des procédures de transfert», a-t-il souligné.
Dans la Ville de Sibut, Chef-lieu de la préfecture de la Kémo, aucune prison pour hommes, pour femmes ni pour enfants n’est opérationnelle.