Un souffle nouveau pour les victimes de la crise en République Centrafricaine. La Procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI), Fatou Bensouda, arrivée à Bangui ce mardi 20 mars 2018, exige que le droit soit dit dans toute sa rigueur, indiquant que sa visite reste la marque de l'installation d'une justice forte dans ce pays.
"Il nous faut établir la vérité et rendre justice aux victimes de crimes atroces car il s'agit d'une demande du peuple centrafricain. Je suis venue à Bangui pour réitérer au peuple et à toutes les victimes centrafricaines et aux communautés affectées que nous sommes avec elles pour que justice leur soit rendue", a-t-elle déclaré ce mercredi à l'ouverture d'une formation à l'intention des magistrats de la Cour Pénale Spéciale. Une formation qui est aussi élargie aux magistrats des autres juridictions du pays.
Les professionnelles du droit ont trois jours pour passer en revue leurs principes de travail. Un moment rendu possible grâce à la Cour Pénale Internationale, l'Union Européenne ainsi que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique, Minusca.
Pour le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji : "Les centrafricains se perdent en conjecture" en s'interrogeant sur l'opérationnalisation la CPS. Il explique que "la Procureure de la Cour pénal internationale et son bureau sont chez nous pour former les magistrats qui travaillent dans cette Cour" et la rendre "opérationnelle".
L'Union Européenne a déboursé 5 millions de dollars pour cette formation. A l'ouverture, une lettre d'entente a été signée entre la Cour Pénale Spéciale et la Cour Pénale Internationale. Le but : favoriser une bonne coopération entre les deux institutions.