Bangui… La journée internationale de la lutte contre la discrimination raciale et ethnique est célébrée hier. En Centrafrique plusieurs activités sont organisées par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) en partenariat avec la Division des Droits de l’Homme de la Minusca et la Commission Nationale des Droits de l’Homme.
En 1960, l’assassinat de 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre l’apartheid à Chaperville en Afrique du Sud, a conduit l’Assemblée des Nations Unies à déclarer le 21 mars, journée internationale de la discrimination raciale. Pour cette année, le thème retenu est «promouvoir la tolérance, l’inclusion, l’unité et le respect de la diversité dans le contexte de la lutte contre la discrimination raciale».
La journée est marquée d’abord par une visite des élèves au bureau de la commission nationale des Droits de l’Homme suivie d’une réunion des ressortissants du Mbomou lors de laquelle les ressortissants ont profité pour formuler des recommandations à l’endroit des groupes armés qui sont présents dans le Mbomou. Une conférence-débat avec les groupes marginalisés a clos la journée.
Kongo Feriol, Ambassadeur, coordonnateur national de la Conférence des régions des lacs au ministère des affaires étrangères évoque la question sur certains groupes qui sont marginalisés en Centrafrique «Notre vision est que nous ne voulons pas qu’un groupe soit marginalisé ni discriminés. D’après l’histoire, 69 personnes ont été tuées pour la simple raison qu’ils ont réclamé leurs droits. Et aujourd’hui, nous ne voulons pas que cela se reproduise en République Centrafricaine. Nous voulons que tout le monde soit égal devant la loi et devant les règlements».
Il a précisé qu’ «En RCA on ne voit pas la discrimination raciale mais pendant la crise la xénophobie et la haine contre les étrangers, c’est aussi la discrimination qui est en train de pousser donc voilà l’intérêt»
Nous constatons que notre pays n’est pas un pays racial mais il y a des lois de parité qui ont été votées par l’Assemblée nationale mais qui ne sont pas mis en application. Certaines femmes se sentent marginalisées dans nos différentes institutions à l’exemple du gouvernement et au Bureau de l’Assemblée Nationale où on constate une faible représentativité des femmes.