Sibut — Plusieurs enseignants qualifiés affectés dans la circonscription scolaire de la Kemo préfèrent rester à Sibut-centre pour travailler, ce qui paralyse le bon fonctionnement des écoles dans les villages de ladite circonscription scolaire, tel est le constat du RJDH dans la localité.
Alors que le Gouvernement déploie des enseignants dans les provinces afin de soutenir l’éducation des enfants, plusieurs parmi eux préfèrent rester dans les grandes villes, comme l’illustre le cas de Sibut où ils sont nombreux à vouloir exercer leur travail dans cette ville au détriment des villages périphériques qui manquent cruellement d’enseignants qualifiés.
Selon le témoignage d’un parent d’élève de l’école Kene à 12 km de Sibut sur l’axe Dekoa, seul le directeur travaille avec trois maitres parents. «dans cette école il y’a seulement le Directeur et 3 trois maitres parents qui enseignent depuis la rentrée scolaire 2017-2018 et un maitre parent a deux ou trois classes à sa disposition alors que plusieurs enseignants intégrés et contractuels affectés dans la circonscription scolaire de la Kemo sont restés à Sibut », a-t-il expliqué.
Une source proche de l’Inspection Académique du Centre confirme au RJDH ce problème qui paralyse le droit à l’éducation des enfants. «Plusieurs enseignants sont mutés effectivement par le Ministère de l’Education dans la circonscription scolaire de la Kemo. Alors, ces derniers, une fois arrivés à Sibut et avec la complicité des certains responsables de l’Inspection, préfèrent restés dans les écoles du centre-ville et refusent de se rendre dans les écoles des villages périphériques», confirme la source au RJDH.
Le constat du RJDH sur le terrain révèle que dans plusieurs établissements scolaires de la ville de Sibut, on peut dénombrer deux enseignants par classe, alors que les élèves des villages périphériques ont cruellement besoin aussi d’enseignants qualifiés pour leur éducation.
La circonscription scolaire de la Kemo compte quatre secteurs à savoir Sibut, Dékoa, N’Djoukou et Mala.
Il y’a un an, le gouvernement avait intégré dans la fonction publique plusieurs enseignants qui ont été déployés à l’intérieur du pays mais le problème du ratio élève/enseignant demeure encore insoluble, handicapant le droit à l’éducation des enfants.