Les Banguissois ont été mobilisés en masse le long de l’Avenue des Martyrs menant de l’aéroport au Centre-ville, par les ‘’touaderateurs’’ pour réserver un accueil chaleureux au Président du Portugal, Marcelo Berelo de Sousa, arrivé ce lundi 26 mars, en fin de matinée dans la capitale centrafricaine, ceci cinq mois après la visite d’un autre Portugais de marque, en l’occurrence Antonio Guterres, patron de l’Onu dans le pays. C’est son homologue le Président centrafricain qui l’a accueilli à l’aéroport international de Bangui Mpoko.
L’on ne parle officiellement que du renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays, le Portugal et la République centrafricaine. Evidemment, le Président Touadera, dans son discours de ses cent premiers jours à la magistrature suprême de l’Etat, déclarait qu’à l’état actuel de son pays, l’aide de la communauté internationale et des pays amis est véritablement indispensable. D’où l’impérieuse nécessité de mettre les bouchés doubles pour renforcer la diplomatie à tous les niveaux.
C’est probablement à ce titre qu’on a vu Touadera, faire le tour du monde pour parler des problèmes de son pays, même au sommet des Nations unies, il n’en a pas manqué l’occasion de rappeler à la communauté internationale sa place dans le processus de renforcement de la paix, de la réconciliation et de la reconstruction post-crise en Centrafrique.
Les résultats de ces périples de plaidoyers présidentiels n’ont pas tardé à tomber, et les ‘’touaderateurs’’ pourlèchent déjà leurs bambines de chanter haut et fort les multiples visites de marque que la République centrafricaine a reçues. Antonio Guterres, Michaël Jean, Christine Lagarde…, et maintenant Marcelo Berelo de Sousa, seront sans doute comptés au nombre des ‘’acquis’’ de l’ère touadera. D’ailleurs, rendez-vous est pris pour ce 30 mars, à l’occasion des festivités de ‘’l’an 2’’ de Touadera pour écouter ces litanies.
Même si jusque-là aucun discours officiel n’a filtré de la visite de Marcelo Berelo de Sousa, le moins qu’on puisse dire est qu’en plus de ce que le Portugal a tenu, à un moment de l’histoire de la République centrafricaine, le secteur du commerce et donc de l’économie, ce pays est présentement représenté de manière très appréciée au sein des troupes de la Minusca d’Onanga Anyanga. La dernière intervention musclée du commando portugais en date, celle de Bangassou reste encore vivace dans les esprits des Centrafricains. A cela il faut ajouter la remarquable présence du Portugal au sein des forces européennes de l’EUTM dont le commandement est présentement assuré par le pays de Marcelo Berelo de Sousa.
Seulement, cette visite a été trop détournée par les ‘’touaderateurs’’ comme leur prouesse ; voilà qui, malheureusement rend indifférents pas mal de Banguissois.
Signalons que l’agenda du Président portugais à Bangui prévoit un tête-à-tête entre lui et son homologue centrafricain et probablement quelques visites.
A suivre…