Le secrétaire-général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé mercredi à une action collective forte pour faire face aux défis sérieux que rencontrent les missions de maintien de la paix de l'ONU.
Les opérations de maintien de la paix des Nations unies sont confrontées à des défis importants, particulièrement dans quatre de ses plus importants contingents : au Mali, en République démocratique du Congo, en République de Centrafrique, et au Soudan du Sud, a rapporté M. Guterres au Conseil de sécurité de l'ONU au cours d'un débat de haut niveau sur le maintien de la paix.
"Les missions de maintien de la paix opèrent désormais dans un environnement bien plus dangereux, complexe et risqué. Elles sont menacées par différents groupes armés, criminels et terroristes, qui ont accès à des armes modernes puissantes", a-t-il dit.
"Les forces de l'ONU sont souvent sous-équipées, mal préparées et peu aptes à faire face aux environnements dangereux auxquels elles sont désormais confrontées. Il y a des lacunes de commandement et de contrôle, de culture, d'équipement et de formation", a-t-il dit.
Les forces de paix de l'ONU sont vulnérables et prises pour cible par des attaques, a dit M. Guterres. L'année dernière, 59 casques bleus de l'ONU ont été tués dans des actes malveillants, ce qui représente une forte augmentation par rapport à 2016 où ce nombre s'élevait à 34.
"Nous mettons à mal les instruments de maintien de la paix, et le multilatéralisme même, en créant des attentes irréalistes. Nous avons perdu des vies et de la crédibilité", a-t-il dit. "Ces défis nécessitent une action collective et forte".
Il a demandé à reconcentrer le maintien de la paix sur des attentes réalistes, afin de rendre les missions de maintien de la paix plus fortes et plus sûres, et de mobiliser davantage de soutien en faveur des solutions politiques et de forces bien structurées, bien équipées et bien formées. Fin