Bangui - Le ministre de la Communication et des Média, porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui, a condamné, dans un communiqué mercredi 04 avril 2018 à Bangui, l'escalade de violence entre les groupes armés dans la région de Bambari (388 km au nord-est de Bangui).
"Le gouvernement condamne avec la dernière fermeté ce cycle de représailles", indique le communiqué, ajoutant que "le gouvernement adresse aux familles des victimes ses condoléances attristées et exprime sa compassion à la MINUSCA".
"Le gouvernement et les partenaires envisagent un renforcement des Forces armées centrafricaines (FACA) en liaison avec les troupes onusiennes dans la préfecture de la Ouaka", note encore le communiqué.
Par ailleurs, "Le gouvernement appelle au calme, à la vigilance de tous et de chacun pour conjurer la violence sous toutes ses formes et réaffirme qu’il ne se laissera pas intimider par ceux qui n’ont d’autres desseins que de faire éloigner les perspectives de la paix en République Centrafricaine", a conclu le ministre Ange Maxime Kazagui.
Il convient de préciser que depuis quelques semaines, la région de Bambari est à nouveau secouée par des affrontements opposant des miliciens anti-balaka à des éléments de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC, ex-coalition Séléka) dans la préfecture de la Ouaka.
Le dernier incident en date remonte à la matinée du mardi 3 avril lorsqu'un poste provisoire des casques bleus dans le village de Tagbara (70 km de Bambari) a fait l'objet d'une attaque attribuée à des miliciens anti-balaka.
Cette attaque a fait, selon un communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), un mort et onze blessés parmi les casques bleus du contingent mauritanien ainsi que 25 morts du côté des miliciens anti-balaka.