BANGUI—Le gouvernement centrafricain veut renforcer les dispositifs militaires des forces de défense à Bambari, une ville du centre du pays en proie à de violents combats ces derniers jours. L’annonce a été faite dans un communiqué gouvernemental rendu public au début de l’après-midi.
La volonté du gouvernement de renforcer la présence des forces armées centrafricaines à Bambari, est annoncée après une série de représailles perpétrées par des groupes armés. Depuis mi-mars, l’UPC s’est approché de la ville de Bambari qu’il a quittée, il y a plus d’une année.
Les affrontements entre groupes armés ont repris avec ce rapprochement considéré par les Anti-Balaka comme de la provocation. Entre le 16 et le 21 mars, plusieurs attaques, contre-attaques et représailles ont été signalées dans les villages proches de Bambari.
Un convoi de l’UPC est attaqué entre le 16 et le 17 mars dans une zone diamantifère, proche du village Séko, localité située à 65 km de Bambari. En représailles, les éléments de l’UPC assiègent le village Séko et tuent une vingtaine de civils dont un prêtre catholique.
Deux semaines après cette contre-attaque signée UPC, les Anti-Balaka de la région, lancent un assaut contre la position des ex-Séléka au village Tagbara. Le bilan provisoire fait état d’une vingtaine de morts dont plusieurs civils.
Dans la foulée, la position des casques bleus est attaquée par un de ces deux groupes armés. Selon la Minusca, un soldat de la paix a été tué sauf que d’autres sources, généralement bien informées font état de trois tués dans les rangs des casques bleus. Le gouvernement accuse dans son communiqué les Anti-Balaka d’être à l’origine de l’attaque des positions de la Minusca, attaque qui, selon la loi internationale est considérée comme un crime de guerre.
Bambari, calme depuis le retrait de Ali Daras (chef de l’UPC) en février 2017, retrouve les vieux démons des canons avec la présence de plus en plus renforcée des groupes armés dans ses périphériques.