Selon des informations dignes de foi en ma possession, l’Honorable Abdou Karim MECKASSOUA, Président de l’Assemblée Nationale, vient de saisir le Président du Parlement Panafricain l’Honorable Roger N’KODO NDANG, aux fins d’obtenir mon remplacement de cette institution continentale au sein de laquelle j’ai siégé de 2011 à 2013, puis de 2016 à ce jour.
Deux (2) arguments fallacieux sont invoqués par le Président de l’Assemblée Nationale pour justifier l’injustifiable :
Ce dernier soutient que je profiterais de mes déplacements à Midrand (Siège du Parlement Panafricain) en Afrique du Sud pour être en contact avec l’Ancien Président François BOZIZE YANGOUVONDA, qui, lui réside à Kampala en OUGANDA dans le but de déstabiliser le régime du Président Faustin Archange TOUADERA, d’une part ;
Le Président de l’Assemblée Nationale prétend que ma désignation au sein du Comité de Pilotage du processus de mise en place de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation par Décret n°18.071 du 08 Mars 2018 serait incompatible avec mes activités de Parlementaire Panafricain d’autre part.
Est-il besoin de rappeler que la durée de la mission du Comité de Pilotage de ladite Commission est de trois (3) mois alors que le mandat de Parlementaire Panafricain est de cinq (5) ans.
Par ailleurs, certaines indiscrétions font état de ce que le Président de l’Assemblée Nationale envisage sérieusement la mise à l’écart de mon épouse, l’Honorable Nadia Christine BEA, Député de Bimbo 4, du Parlement de la Région des Grands Lacs.
En vérité, la raison fondamentale qui sous-tend l’ire incompréhensible du Camp MECKASSOUA réside dans la cuisante défaite que la Majorité Parlementaire lui a infligé lors du dernier renouvellement du Bureau de l’Assemblée Nationale. D’où l’acharnement et le lynchage moral auxquels se livrent ouvertement le camp MECKASSOUA à l’endroit de notre couple, considéré comme l’artisan de cette défaite.
En affichant un tel comportement clivant, le Président de l’Assemblée Nationale achève de décrédibiliser cette haute institution dont il a la lourde responsabilité de diriger.
C’est pourquoi, il me parait indispensable de lui rappeler l’impérieuse nécessité de placer au cœur de ses actions les vertus cardinales de rassemblement, de consensus et d’inclusivité.
Tout en restant serein, je saisis cette opportunité pour soumettre à la haute méditation du Président de l’Assemblée Nationale cette formule du philosophe français Emile CHARTIER dit ALAIN : « S’il fallait n’admirer que ceux dont on partage les vues, quelle tristesse, quelle petitesse, quel ennui » fin de citation.
Fait à Bangui, le 05 Avril 2018
Honorable Bertin BEA,
Député de Boali,
Ancien Ministre