Bangui — 5 mois après leur demarcation du Front Patriotique pour le Redressement de la Centrafrique (FPRC), plus de 120 éléments et 12 officiers attendent toujours du gouvernement leur désarmement. Ils ont lancé un appel dans ce sens, appel fait par Ndaka Salla, porte-parole de ce groupe dans un entretien avec le RJDH.
Depuis plusieurs mois, des ex-Séléka du FPRC ont quitté pour créer le Mouvement pour la Paix et la Réconciliation du Centrafrique Nouveau (MPRCN) avec comme toile de fonds la volonté d’aller au désarmement, alors que FPRC s’est montré intransigeant au processus DDRR et à la restauration de l’autorité de l’Etat. Près de 6 mois, ce mouvement monte au créneau et invite les autorités à réagir et saisir leur volonté d’aller vers la paix.
Joint par RJDH ce matin, Ndaka Salla, porte-parole de ce mouvement dirigé par Abdel Kane Abderassoul invite les organes en charge du désarmement de répondre à leurs préoccupations, « Nous avions quitté le FPRC pour aller au désarmement, parce que l’idéologie de ce mouvement et le traitement réservé aux éléments ne sont pas bons. Malgré qu’on a fait des recommandations au gouvernement et à la Minusca, aucune suite a été donnée jusqu’à ce jour. Nous avons des armes et nous voulons les déposer mais les gens ne tiennent pas compte de nous. Nous sommes 120 éléments basés à Tiringoulou dans la Vakaga », a-t-il lancé.
Selon les informations du RJDH, ce mouvement compte 204 éléments dont 120 dans la ville de Tiringoulou. Ces hommes avaient fait défection en novembre, un mois après le passage du président Touadera à Birao, jusque-là considéré comme berceau de la Séléka.
Le FPRC de Noureddine Adam est miné par une crise interne et de leadership créant ainsi l’aile Abdoulaye Hissene, Azor Kalith et maintenant Abdel Kane.