Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Diplomatie
Article
Diplomatie

France-Centrafrique : le Quai d’Orsay fait le ménage à Bangui
Publié le mardi 10 avril 2018  |  Jeune Afrique
Façade
© Autre presse par DR
Façade du ministère français des Affaires étrangères
Comment




Après la convocation par le ministère français des Affaires étrangères de Christian Bader, l’ambassadeur de France en Centrafrique, son premier conseiller Eric Bosc, ainsi que le consul Anton Bialecki, viennent d’être rappelés et seront de retour à Paris cette semaine.

Ainsi que le révélait Jeune Afrique dans son édition n°2983 du 11 au 17 mars, Christian Bader, l’ambassadeur de France en Centrafrique, en poste depuis août 2016, a été convoqué par le Quai d’Orsay. Des soupçons de harcèlement envers des employés – français et centrafricains – de sa représentation pèsent sur lui. Le ministère français des Affaires étrangères a fait un signalement au parquet de Paris le 19 juin 2017. Un juge d’instruction a été nommé et une commission rogatoire, émise. L’enquête est entre les mains de la police judiciaire de Paris, qui recueille des témoignages depuis plusieurs mois.
Fin de mission anticipée

Par ailleurs, ses relations avec le président Faustin-Archange Touadéra s’étaient dégradées, son franc-parler ayant déplu aux autorités locales. « Bader parle sans filtre, ce qui est peu commun pour un diplomate », confirme-t-on à Malabo, où il a occupé les mêmes fonctions de 2015 à 2016. Selon d’autres sources, il aurait ouvertement accusé certains membres du gouvernement centrafricain de corruption.

Après la convocation de Christian Bader, c’est au tour d’Éric Bosc, le premier conseiller de l’ambassade, et d’Anton Bialecki, le consul, de faire cette fois l’objet d’un retour en « vol bleu » (une fin de mission anticipée, en langage diplomatique). Le premier devait rentrer à Paris le 10 avril, le second le 13. Motif : une politique de délivrance de visas que le ministère français des Affaires étrangères qualifie de laxiste.
Problèmes de visas

Cette affaire serait liée à celle qui, en 2015-2016, avait valu à Charles Malinas, l’ambassadeur de l’époque, et à Romain Vuillaume, son premier conseiller, de faire l’objet d’une procédure disciplinaire. Selon un document interne au Quai d’Orsay, l’inspection générale des Affaires étrangères avait constaté des « dysfonctionnements graves au sein du poste de Bangui », ainsi que la « délivrance de visas en situation de conflit d’intérêts ».

Cette inspection avait été dépêchée dans la capitale centrafricaine du 28 octobre au 1er novembre 2016, à la suite d’un signalement de Christian Bader, qui venait de prendre ses fonctions. Fin 2017, Malinas a été mis à la retraite d’office. Vuillaume, pour sa part, est aujourd’hui l’adjoint du porte-parole chargé de l’Afrique et de l’Océan indien, de la coopération de sécurité et de défense au Quai.
Commentaires


Comment