Habillés en tenues de travail, les auxiliaires de la Police centrafricaine ont pris d’assaut la devanture de la Primature, sise sur l’avenue des Martyrs, le mercredi 04 avril 2018, aux environs de 08 heures. Mais pour quel motif?
Selon l’un d’entre eux qui a requis l’anonymat, « notre grogne pacifique d’aujourd’hui à la Primature est fondée et justifiée. Etant donné que nous avions entamé des démarches légales auprès de notre ministère de tutelle pour être intégrés dans la Police, mais nous n’avons jamais eu gain de cause. Raison pour laquelle, à l’unanimité, nous avons décidé de manifester pacifiquement à la Primature pour attirer l’attention du premier ministre, chef du gouvernement, sur notre condition de travail, et précisément sur notre situation sociale.
Et nous avons l’impression que nous sommes abandonnés à notre triste sort par le gouvernement et ses partenaires au développement en matière de recrutement des Forces de Défense et de Sécurité (cas récent de recrutement de 250 élèves gendarmes et de 250 élèves policiers). Or, depuis les régimes de feu président Ange Félix Patassé et du déchu président François Bozizé jusqu’à nos jours, nous avons pu énormément contribuer en termes de maintien de l’ordre public et de protection des civils et des biens.
Et sans notre apport sacrificiel, comment la Police dans son ensemble peut-elle fonctionner normalement ? Malheureusement, c’est avec regret que nous constatons que nous ne sommes pas pris en charge financière par le gouvernement et ses partenaires au développement. N’est-ce pas là une discrimination sociale ? En tout cas, nous sommes aussi des citoyens centrafricains comme tous les autres, et surtout des responsables, pères de foyer. A ce titre, nous avons aussi les mêmes droits à la vie et au travail que tous les autres Centrafricains ».
Ont-ils été reçus par le premier ministre ou par l’un de ses représentants ? Si oui, qu’est-ce qui a été dit ? Si non, pourquoi ? Toutefois, nos investigations se poursuivent pour éclairer la lanterne de nos fidèles lectrices et lecteurs sur ces questions qui demeurent sans réponses.