Des centaines d’habitants de la capitale centrafricaine Bangui, ont manifesté mercredi au lendemain d’une flambée de violences inédite depuis 2016, durant laquelle un Casque bleu et 18 personnes ont été tués et une centaine d’autres blessées.
Tôt mercredi, un important cortège d’habitants du PK5, le quartier musulman de Bangui, a marché jusqu’au QG de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) pour y déposer les corps de 17 hommes, dont plusieurs tués par balles.
« Hier (mardi), ils ont tué beaucoup de gens. Voilà les morts qu’on a amenés ici », a expliqué un manifestant à l’AFP, devant 17 cadavres enveloppés de draps blancs ensanglantés, déposés devant la porte close du QG de la Minusma, dans le centre de Bangui, où des véhicules blindés étaient postés.
Plusieurs des corps vus par l’AFP portaient des traces d’impacts de balles.
Mardi, des affrontements ont eu lieu entre une patrouille composée de Casques bleus et de soldats centrafricains, et des milices d' »auto-défense » auto-proclamées dans le quartier musulman du PK5 de la capitale.
Un Casque bleu a été tué, huit autres blessés, et une centaine de personnes ont été blessées durant ces échanges de tirs.