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RCA : graves violences à Bangui en marge de la visite de Lacroix et Chergui
Publié le jeudi 12 avril 2018  |  Centrafrique Presse Info
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© Autre presse par DR
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, (à droite), visite la Mission de stabilisation multidimensionnelle de l`ONU en République centrafricaine (MINUSCA).
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Bangui a connu une nouvelle journée de violences mardi 10 avril. Depuis dimanche, le PK5 est bouclé après l'opération de la Minusca visant à désarmer les groupes d'autodéfense qui y règnent. Plusieurs morts, dont un casque bleu, seraient à déplorer et des dizaines de blessés ont afflué dans les hôpitaux de la ville, alors que Jean-Pierre Lacroix, le patron des casques bleus, et Smaïl Chergui, le commissaire Paix et sécurité de l'Union africaine, venaient d'atterrir dans la capitale centrafricaine.

Alors que Jean-Pierre Lacroix et Smaïl Chergui, venus pour une visite qui durera jusqu'à vendredi, rentraient dans la base de la Minusca en milieu d'après-midi, des rafales de tirs retentissaient à quelques centaines de mètres de là.

Très vite, des informations sont remontées : les forces de sécurité intérieures centrafricaines sont rentrées dans le PK5. Selon plusieurs témoins, ils étaient accompagnés par des militaires russes.

Là, le porte-à-porte commence pour traquer le général Force, le principal chef d'autodéfense du quartier. Lors de cette opération, les casques bleus rwandais étaient également présents. Selon plusieurs sources, l'un d'eux aurait été tué.

Les différents témoignages parlent de carnage. Au moins 70 blessés sont à déplorer et beaucoup arrivaient encore hier soir dans les hôpitaux de la ville.

Dans le quartier, les gens ont commencé à fuir, mais prisonniers de ce PK5, la plupart ont trouvé refuge à la mosquée centrale.

La psychose règne. Les rumeurs parlent d'arrivée massive d'anti-balaka venant des quartiers voisins, faisant ainsi revivre aux civils les heures les plus sombres de ces dernières années.

Et dans les provinces de l'est, administrées par les ex-seleka, on met en garde : si des civils sont tués, l'Initiative pour la paix, menée par l'Union africaine, risque bien d'être compromise.
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