L’opération de démantèlement du réseau criminel qui prend en otage les paisibles habitants du 3ème arrondissement de Bangui, opération lancée conjointement par la Mnusca et les forces nationales de défense et de sécurité, les 8 et 10 avril dernier, a réveillé tous les vieux démons. Alors que l’opération a pu ramener un calme relatif dans le 3ème arrondissement, c’est l’arrière-pays qui se meut au rythme d’agitations des seigneurs de guerre et mercenaires étrangers de la sanguinaire coalition séléka.
Depuis le début de week-end, les habitants de Bocaranga ont renoué avec la psychose. Pour cause, le ravitaillement insolent en armes et véhicules, en provenance du Tchad des éléments des 3R du mercenaire camerounais Abass Sidiki. La provenance de cet armement au profit de Sidiki confirme de plus en plus l’intention du président tchadien, dénoncée dans notre précédente parution, de vouloir venger l’attaque de Km5 à Bangui.
A Bocaranga, l’on est sur pied. De sources concordantes, le rebelle camerounais et sa bande criminelle sévissant dans la région la Nana Mambéré, notamment à Koui, Bocaranga, etc. ont reçu du ravitaillement en armement lourd. « Sidiki vient d’acheter quatre (04) véhicules pick-up 4X4, il y a deux jours. Ces véhicules viennent d’arriver en provenance du Tchad. Ce matin, les éléments de Sidiki sont en train de monter des armes lourdes sur ces véhicules », a témoigné, une source locale de Bocaranga. Selon toujours notre source, la résidence de Sidiki est transformée en un véritable chantier ces derniers temps, et ses éléments disent se préparer pour descendre sur Bangui, en représailles à l’opération ‘’Soukoula Km5’’ pour venger la mort des musulmans tués lors de ladite opération.
Au même moment, l’on apprend l’arrivée de Ali Darass l’autre mercenaire étranger de l’UPC à Bambari, là où il a été chassé dans l’optique de la pacification de ladite ville. A Bria, c’est un autre criminel de la séléka, Abdoulaye Hissen et son FPRC qui prend des paisibles populations, de surcroît des autorités locales en otage. En tout cas, l’attaque de Km5 aura réveillé tous les démons de la République. Même à l’internationale, il y a renaissance de problème à caractère diplomatique, à l’image du feuilleton France-Centrafrique où l’ambassadeur a été rappelé en France en catastrophe, y compris des journalistes français. La Minusca ajoutera son lot de malheur en se laissant prendre la main dans le sac en fournissant illicitement des armes aux ennemies du peuple enfouis dans le Km5.
Au moment où nous mettons sous presse, outre la psychose qui met les habitants de Bocaranga sur pied, les agitations sont signalées au niveau de Bouar et envions de Bocaranga pour contrer un probablement débordement de Sidiki qui a conclu, il y a un an, un accord de paix avec les Anti-balaka de la localité.
Par : Fred Krock, CNC.