Bangui - Les députés ont interpelé, lundi 16 avril 2018 à Bangui, le Premier-ministre, Simplice Mathieu Sarandji, au sujet de l’opération de désarmement menée dans la nuit du 8 au 9 avril dernier au km5, à Bangui, par les forces de sécurité intérieures et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA).
Invité à s’expliquer sur la situation sécuritaire tant à Bangui qu’en province afin d’apaiser l’inquiétude des populations, le Premier-ministre a indiqué que l’objectif visé par cette opération était de mettre hors d’état de nuire les malfrats qui perturbent l’environnement sociétal au niveau du 3ème arrondissement de Bangui.
"Les investigations suivent leur cours. Quand on verra clair, on reviendra devant l’assemblée pour présenter le rapport de cette investigation qui a été menée. Pourquoi ceux-là même qui devaient être arrêtés pour que la paix au niveau du Kilomètre 5 soit perceptible ne le sont pas", a-t-il promis.
Il a rappelé que c’est à la demande des habitants du 3ème arrondissement que les éléments de la MINUSCA et les forces de défense intérieures (gendarmerie et police) ont opéré au Km5.
Le chef du gouvernement a saisi l’occasion pour démentir les allégations faisant état d’une attaque de la résidence du Président Touadéra dans la nuit du 8 au 9 avril dernier. "Il n’en est rien", a martelé, ajoutant que le peuple centrafricain s’opposerait "corps et âme à ceux qui pensent qu’ils peuvent prendre le pouvoir par la force en marchant sur Bangui".
Le Chef du gouvernement a donc fustigé les gens qui alimentent la ville de Bangui avec des rumeurs tendant à troubler la vie des Centrafricains déjà traumatisés par plusieurs décennies de conflits à rebondissements.
L’interpellation du Premier-ministre intervient 8 jour après l’opération conjointe des forces de sécurité intérieures et de la MINUSCA, qui a fait plus de vingt morts et une cinquantaine de blessés.
Jonas Bisanguim