BANGASSOU —La montée inquiétante de la justice populaire à Bangassou continue d’inquiéter les autorités administratives de la localité qui appellent au renforcement de la chaine pénale. Position soutenue par le sous-préfet Richard Nouidemona au RJDH lors de son passage dans la région.
La Préfecture du Mbomou est fragilisée par le conflit entretenu par les groupes armés dans la région. Cette situation sécuritaire difficile laisse la voie libre aux pratiques de justice populaire. C’est dans ce contexte que le sous-préfet de Bangassou, chef-lieu de la préfecture de Mbomou, plaide pour le renforcement de la chaine pénale en vue d’éradiquer ce phénomène.
La tuerie sans aucune forme de procès des personnes est un cas de trop selon le représentant du gouvernement à Bangassou «les cas sont récurrents dans la ville et certaines localités proches de Bangassou. Il y a un pasteur et une femme accusés de pratique de sorcellerie qui ont été tués par des Anti-Balaka et une autre personne a été enterrée vivante par des habitants», a-t-il décrié.
Il n’est pas le seul à prôner cette vision ; les religieux sont du même avis que lui «nous déplorons ce genre de pratiques dont sont victimes certaines couches sociales de Bangassou. La justice est la seule voie de recours et non la justice populaire. C’est pourquoi nous demandons un renforcement de l’appareil judiciaire dans le Mbomou» a insisté un ministre du culte sous couvert de l’anonymat.
La justice populaire refait surface à travers le pays. Les groupes armés sont en première ligne au moment où les officiers de police judiciaire s’organisent pour commencer les enquêtes sur les crimes de guerre commis dans le pays.