Le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui, et celui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique(MINUSCA), Vladimir Monteiro, ont animé, mercredi 18 avril 2018 à Bangui, une conférence de presse relative à l'opération engagée le 8 avril dernier par les forces de défense intérieures et internationales contre les milices armés du Kilomètre 5, dans le 3ème arrondissement de Bangui.
Ange Maxime Kazagui et Vladimir Monteiro ont appelé la population centrafricaine à ne pas céder aux manipulations des hommes politiques et l’ont invitée à vaquer librement à ses occupations quotidiennes, mettant sur le compte de la désinformation les nouvelles faisant état de la marche sur Bangui des éléments de l'ex-coalition Séléka et de la chute de la ville de Sibut (188 km au nord-est de Bangui).
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S’agissant de la situation au km5, le ministre Ange Maxime Kazagui a expliqué que cette opération visait à désarmer les milices armés qui rackettent, torturent et prennent en otage la population de cette agglomération de la ville de Bangui.
«C’était une opération de rétablissement de l’ordre public et non une opération contre la communauté musulmane du pk5 », a-t-il expliqué.
Il a donc invité les journalistes centrafricains à avoir un sens élevé de patriotisme et de professionnalisme dans l’exercice de leur métier.
Vladimir Monteiro, a pour sa part indiqué que les casques bleus, avec l’appui des Forces de sécurité intérieures, ont riposté en légitime défense à une attaque enclenchée par des bandits lourdement armés.
La bataille a duré 4 heures de temps, ce qui explique clairement que ce sont des combattants bien aguerris car les civils ne peuvent pas tirer des armes de guerre pendant 4 heures de temps, a-t-il souligné, ajoutant que ce sont les combattants qui ont trouvé la mort.
Sur la question du regroupement des ex-rebelles de la coalition Séléka à Kaga-Bandoro, il a mis en garde contre la manipulation des hommes politiques et a rappelé qu’il y a un processus de dialogue lancé par le chef de l’Etat et l’initiative africaine pour la paix en cours.
Ils n’ont qu’à saisir cette occasion pour exposer leurs préoccupations plus tôt que de prendre une voie sans issue, notamment celle de la lutte armée.
« Nous ne permettrons pas la déstabilisation de la République Centrafricaine qui a trop souffert, les groupes armés n’ont aucune raison de recourir à la violence pour résoudre leurs différends», a-t-il martelé.
Il a réitéré l’engagement de la MINUSCA à soutenir le gouvernement centrafricain dans ses efforts de restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.