Bangui – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, le 12 avril dernier, un don de l’Association internationale de développement (IDA) de 25 millions de dollars, soit environ 12,5 miiliards F. CFA, au profit du gouvernement de la République centrafricaine (RCA) afin de soutenir la reprise économique ainsi que le rétablissement de la gestion budgétaire de base et d’une meilleure transparence.
Le Projet d'appui à la consolidation de l'État (PACE2) est structuré autour de deux piliers.Le premier, consacré au « rétablissement de la gestion budgétaire et de la transparence », vise à augmenter les recettes fiscales, à améliorer la gestion des salaires, à réduire le recours aux procédures budgétaires extraordinaires et à renforcer le contrôle budgétaire et la transparence. Le deuxième, dédié au « soutien à la relance économique » cherche à soutenir un programme de réformes post-transition en faveur des pauvres, susceptible de redynamiser les moteurs de la croissance économique dans les secteurs et sous-secteurs importants comme les routes, l'agriculture et les télécommunications (TIC). Les réformes soutenues au titre des deux sont étroitement liées et peuvent contribuer à améliorer les conditions de vie des populations les plus pauvres qui représentent 40% de la distribution de l'aide sociale.
« Le retour à la stabilité politique en RCA constitue une réelle opportunité pour consolider la paix, renforcer la stabilité et la résilience, ainsi que pour préparer le terrain pour la reprise économique et le développement », souligne Robert Bou Jaoude, responsable des opérations de la Banque mondiale en RCA.« Cet appui de la Banque mondiale arrive à un tournant décisif et soutiendra le programme de réforme du gouvernement dans sa phase actuelle de transition, en fournissant un appui budgétaire et un appui technique à la mise en œuvre des réformes économiques ».
Le PACE est aligné sur le Plan national de redressement et de consolidation de la paix (RCPCA) 2017-2021 du gouvernement. Il complète les activités de redressement et de développement soutenues par les autres partenaires au développement depuis la Conférence des bailleurs et donateurs tenue à Bruxelles le 17 novembre 2016 par la communauté internationale pour répondre aux besoins et priorités les plus urgents sur la période 2017-2021.
« En créant plus d'espace budgétaire, le programme permettra d'étendre les initiatives visant à réduire la pauvreté et à améliorer la prestation de services (par exemple, la santé et l'éducation), en particulier dans les zones rurales, où résident la plupart des pauvres. Les réformes visant à mieux gérer les exemptions fiscales devraient contribuer à faire en sorte que ces ressources, qui représentent environ 2 % du PIB, contribuent à réduire la pauvreté et à favoriser le développement », a expliqué Michel Ragnvald Mallberg, coordonnateur du projet à la Banque mondiale.
Il convient de signaler que ce don de l'IDA au gouvernement centrafricain intervient quelque 10 jours après l'entrée en fonction du nouveau Directeur des Opérations pour la République Centrafricaine, Jean-Christophe Carret, ancien Représentant Résident de la Banque mondiale à Bangui.
Fondée en 1960, L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète en accordant des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis.
Acap Rédaction